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ease days

Summary:

bobby cooper est différent, un certain genre.

Notes:

(See the end of the work for notes.)

Work Text:

« Elle est différente, être deux dans un corps c'est pas grave, elle a le droit de vivre. » Miguel se rappelle du jour où il a prononcé cette phrase, c'était une nuit, une rencontre avec la jeune femme la plus différente qu'il ait rencontré de sa vie. C'était une personne à qui il s'était attaché, elle était gentille, n'avait rien fait de mal. Et, ce même jour, pour sa protection, il avait mis Max. Il n'aurait jamais cru que ce serait peut-être le meilleur choix de cette histoire.

 

Et il n'aurait jamais cru que cette phrase s'appliquerait autant à elle, qu'à lui. Il avait tilté lorsque durant une séance habillage, Lucy l'avait genrée au féminin. C'était une scène dont il se souvenait, très bien :elle avait hésité avant qu'il rigole, et lui explique avec une voix douce que tout allait bien. Et, le lendemain, elle avait tout remis au masculin.

 

Miguel le sait, il y a des hommes. Certains sont beaux, adorés de tous, Francis Kuck est aimé des hommes, et des femmes, d'un peu tout le monde. D'autres ne le sont pas, et n'aime même pas. Donatien de Montazac, il n'aime que sa famille et le reste du monde, ne les aimes pas. Et, il y a des femmes, adorées des hommes, et des autres. Ou bien Haylie, amoureuse de la beauté de sa policière, pourtant.

 

Et il semblait qu'un, ne s'y était pas retrouvé.

 

Lucy, elle, elle savait. Bobby Cooper est joli. C'est un mot qu'il aime bien, quand on lui donne. Bobby Cooper est belle, elle sourit toujours lorsque c'est ce que l'on lui dit pour la décrire. Bobby Cooper est sublime, et quand on lui dit ça, ses joues prenaient une couleur rose et sa beauté devenait magistrale. Et elle fait attention, chaque jour, elle observait.

 

Il y a des fois où il portait un long pantalon noir, élégant. Accompagné par une chemise blanche, aux reflets jaune. Des jours ou il passait des heures dans un gros pantalon large, avec un pull autant plus énorme. Des chaussures qui brillent aux pieds, un peu de gel dans les cheveux et une veste de costume, qui s'associait bien au reste.

 

D'autres fois, elle ne portait que des jupes. Des robes, des volants. De belles chaussures montantes, des petits talons et des collants trop serrés. Elle s'entendait toujours avec Lucy lorsqu'elles choisissaient des vêtements ensembles, la plus jeune était heureuse d'avoir une amie avec qui passer du temps sans se soucier de la confiance à accorder. Du maquillage sur le visage, et des bijoux qui crient aux paillettes.

 

Et Miguel soupirait, toujours à n'y rien comprendre. Tout le monde s'y perdait, si ce n'était Lucy, chaque jour, on ne savait pas comment elle l'appellerait. Il n'avait jamais osé demander, pourtant, il demandait tout. Mais, cette affaire, il n'osait pas s'y intéresser. Laissant Lucy être la seule à le comprendre. Comme il devait être le seul à la connaître. Deux êtres différents, vivant ensembles. La solidarité, peut-être.

 

La première fois que quelqu'un d'autre à parlé de lui au féminin, c'était Lenny. Miguel l'avait regardé avec de gros yeux, écoutant d'une oreille. Discutant calmement avec le jeune homme qui s'occupait de la sécurité, en qui il avait une confiance paisible. Il avait bégayé tous les deux mots, soupirant en reniflant du nez, faisant rire Lucy. (Il se rappelle, il avait dut le calmer un peu pour ne pas qu'il ne s'énerve contre elle.) Miguel avait réfléchi après ça, si même le grand homme froid avait essayé, c'est que ça devait être important.

 

Et, il se souvient aussi. Un jour, le matin. Il était arrivé mal habillé, un pantalon large et doux, un haut qui suivait l'idée. Il avait dit bonjour à tout le monde, et la plus jeune était arrivée toute souriante. Et elle lui avait demandé, un grand sourire aux lèvres. « Alors, aujourd'hui, c'est Bobby ou Bobinette ? » Et elle avait fait un grand sourire. « Bobinette. »

 

Ha, peut-être que Miguel avait enfin compris.

 

« Il est différent, être un homme et une femme dans le même corps c'est pas grave, elle a le droit de vivre. »

Notes:

amour à tous les genderqueer et ceux qui vivent de la dysphorie au quotidien, beaucoup d'amour sur vous <.3

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