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[31 octobre 2020]

Lucian Bole ne s'y attendait pas. À la rentrée 2017, Cyrus Bole – son jeune frère, de trois ans son cadet-, avait été surexcité à l'idée de côtoyer le célèbre Survivant. Les Bole avaient beau être une famille neutre, orientée sombre, il n'en restait pas moins qu'ils avaient tous grandi en écoutant les histoires du Survivant et, même s'il était fort possible que ce ne soit là que de la fiction, il était tout de même le Garçon-Qui-A-Survécu. Lucian n'avait pas été autant touché que son frère par toute cette histoire. Sûr, il était assez admiratif malgré lui, mais il n'était pas non plus un fanatique. Aussi avait-il été beaucoup moins déçu quand le célèbre jeune sorcier n'avait pas fait sa rentrée à Poudlard le 1er septembre 2017.

La presse n'avait pas mis longtemps à découvrir que, contrairement aux salades que Dumbledore servait à tout le monde depuis des années, le vieil homme n'avait absolument aucune idée de la localisation du Survivant. Apparemment, les gardiens du Survivant s'étaient volatilisés il y a des années et lui avec. Albus Dumbledore avait été lynché et vilifié(*) pour leur avoir menti pendant qui sait combien de temps et pour être parvenu à perdre le garçon. Harry Potter pouvait être n'importe où ! Beaucoup pensaient qu'il était mort. Le ministre, Cornelius Fudge – un vieux bâtard avide de pouvoir et d'argent, à la botte de Lucius Malfoy-, avait même essayé de le faire déclarer mort afin de réclamer les voûtes disponibles mais, manque de pot, les Gobelins avaient affirmé que le jeune héritier était en vie et que, même si ça n'avait pas été le cas, le Ministère n'aurait jamais obtenu l'accès aux voûtes des Potter.

Lucian échangea un regard avec ses plus proches compagnons de table. Bien que le Tournois des Trois Sorciers était censé comprendre trois écoles, à l'occasion de sa restauration, on avait invités des délégations d'autres écoles en plus des invités de marques étant parvenus à se sauver un siège. Ainsi donc, même si les délégations ne participaient pas au Tournois, elles étaient bel et bien présentes pour le tirage au sort des Champions. Un tirage au sort qui ne s'était pas produit depuis 1792. En plus des délégations de Durmstrang et Beauxbâtons, il y avait également Salem(1), Ilvermorny (Anthony Goldstein était extatique à l'idée de voir tous ses cousins américains) et Koldovstoretz., respectivement en provenance d'Amérique et de Russie.

Lucian suspectait qu'il s'agissait là d'un mouvement politique afin d'améliorer les relations internationales de la Grande-Bretagne parce que, soyons honnête, ils étaient loin d'être bons dans ce domaine là.

La Grande Salle de Poudlard n'avait jamais si bien porté son nom. Avec le nombre de sorciers et sorcières (+ autres) présentes, la salle semblait avoir triplé(e) de volume.

Les membres des trois autres délégations avaient dû se dispatcher entre les quatre tables étudiantes et ça n'était pas plus mal : ça leur permettait de s'intégrer au lieu de rester tous ensemble à une même table tout en ignorant les Poudlardiens par peur d'être moqués ou pas pur snobisme (il y aurait toujours de tout).

Eux-même (les Serpentards) avaient accueillis en leur sein (ou plutôt à leur table) - en plus de la délégation de Durmstrang, quelques élèves des trois autres écoles.

Du coin de l'oeil, Lucian vit Cyrus converser joyeusement avec l'un des seuls élèves en deçà de 16 ans de la délégation de Salem. À la table des invités de marque, Demeter et Lukacius Bole conversaient amicalement avec le duo de langue-de-plombs Antonin Dolohov et Augustus Rookwood (tous deux anciennement suspectés d'actes mangemoresques mais impossible de trouver un certain 'tatouage', quoi qu'au vu de leurs qualifications, il leur aurait probablement été aisé de dissimuler ou effacer complètement la Marques des Ténèbres).

Lucian n'avait pas été surpris d'apprendre que Viktor Krum était le champion de Durmstrang. D'après les rumeurs, peu d'élèves de Durmstrang avaient mis leur nom – sur ordre de Karkaroff apparemment. Au vu du visage fermé de Krum, le Durmstrangois n'était pas plus heureux que Lucian face à la stratégie adoptée par le directeur de Durmstrang. L'autre homme s'accrochait à la célébrité de Krum pour appâter une foule de futurs écoliers dans son école. La Championne de Beauxbâtons était Fleur Delacour, une très jolie sorcière au sang de vélane quoi qu'elle même était 85% humaine. La jeune femme avait la chance ( ou la malchance ) de toujours devenir le centre de l'attention quand elle entrait dans une pièce. Lucian ne l'enviait pas. Contrairement à beaucoup de ses camarades – lesquels parvenaient ( à peine ) d'une certaine façon à maintenir une façade composée-, lui n'était pas vraiment leurré par l'allure de vélane de la demoiselle. Si quelque chose, son allure l'irritait un peu bien qu'il sache qu'elle ne pouvait pas la contrôler.

Le Champion de Poudlard était Cédric Diggory. Lucian roula des yeux. Diggory était un bon sorcier et il avait d'excellent résultats mais il n'était pas le meilleur élève de Poudlard et pas forcément le plus courageux non plus. Il n'aurait probablement pas pointé vers un sabotage si ça n'était pas pour le fait que le nom du Survivant était également sorti de la Coupe de Feu. Un Survivant qui n'était jamais allé à Poudlard.

Cette fois-ci, c'était sûr ! Il s'agissait d'un sabotage. Quelqu'un – probablement Dumbledore, avait fait quelque chose pour que le nom de Diggory sorte de la Coupe : après tout, Diggory était un sorcier light et son père, Amos, était un fervent supporteur de Dumbledore. En plus de cela, si Dumbles avait confondu la Coupe, il lui aurait été aisé de glisser le nom de Harry Potter dans l'artefact. Après tout, si Harry Potter était trouvé, Dumbledore pourrait (possiblement) retrouver son prestige d'antan.

Cinq minutes avaient passé et aucun Harry Potter n'était miraculeusement apparu dans la Grande Salle de Poudlard. La pièce était agitée par des murmures incessants alors que les élèves se tournaient les vers les autres pour chuchoter avec animation sur ce qui était en train de se produire : pour que le nom de Harry Potter sorte de la Coupe, cela voulait dire qu'il était en vie... mais dans ce cas... pourquoi n'apparaissait-il pas ? Était-il sous de puissantes protections qui empêchait sa relocalisation ? Plus puissantes que l'artefact enflammé ?

Dans ce cas... qu'allait-il donc se produire ?

La réponse était simple. Et bien non, mais la présence de langue-de-plombs ici ce soir, facilitait grandement l'état des choses. Alors, bien sûr, quand une sorte d'écran géant non solide (comme une sorte de brume) se matérialisa au-dessus d'eux – pas suffisamment haut pour provoquer des torticolis mais certainement assez pour ne pas traverser les têtes des personnes présentes-, Dolohov et Rookwood échangèrent un regard avec leurs collègues et se chargèrent d'expliquer ce qui était en train de se produire. Antonin pensait que c'était un procéder envahissant vis-à-vis de l'intimité de la personne ciblée mais comme personne ne lui demanda son avis, il ne le donna pas.

Lucian jeta un nouveau coup d'oeil à son frère et remarqua que le gars de Salem – Leroy McLean, s'il avait bien compris-, avec qui il parlait, était tout à coup bien pâle. Huh ?

Quelques sièges plus loin, Leroy McLean, de l'Académie Salem, était pâle comme un cadavre. Pourquoi ? Parce qu'il se trouvait que Harry Potter - aussi connu comme Hadrian Peverell par les gobelins et Hadrian Bright dans la communauté magique américaine-, était son meilleur-ami. Autant le dire tout de suite, Leroy connaissait des tas de secrets que des gens tueraient pour connaître.

Haddie et lui étaient tous deux étudiants à l'Académie Salem – quoi qu'elle était connue dans le monde non magique comme l'école Benjamin Franklin. C'était simple, l'école accueillait aussi bien étudiants magiques (sorciers & créatures), que moldus, un peu comme l'Académie de la Croix Vraie, dans Blue Exorcist (oui, Leroy était fan de culture japonaise et les manga en faisaient partis): la partie 'magique' du domaine étant accessible par un portail conservée hors de portée des non-maj.

Hadrian et lui partageaient également plusieurs passe-temps communs, dont la danse : tous deux se rendaient régulièrement au studio de danse du quartier – tous deux pratiquaient l'urban hip-hop. C'était d'ailleurs là qu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois et Haddie avait eu la surprise de sa vie quand il s'était plus tard aperçu que Leroy était dans sa classe à l'Académie de Salem, quand ils avaient onze ans (enfin, quand Harry avait onze ans et que Leroy en avait douze – c'était une longue histoire).

Leroy savait que Haddie ne voulait rien à voir à faire avec la Grande-Bretagne magique, raison pour laquelle il avait décliné l'offre de prendre part à la délégation de Salem. Cette... chose pourrait bien gâcher tous leurs plans.

Pas... pas qu'ils aient de réels plans mis à part ruiner Albus Dumbledore et faire en sorte que ce dernier ne puisse jamais traîner de force Hadrian jusqu'en Angleterre.

// La projection s'ouvre sur cinq personnes alors qu'une mélodie se fait entendre petit à petit. //

Leroy résista à l'envie de gémir et se contenta d'enterrer son visage dans ses bras. Il reconnaissait bien l'endroit et l'une des personnes en question – il était l'une d'entre elles !

Son pied tapa contre le sol au rythme de 'Look What You Made Me Do' alors qu'il regardait les cinq personnes se déhancher sur la musique de Taylor Swift(2) et il étouffa un rire quand il entendit certaines personnes – élèves comme adultes, mâles comme femelles-, s'exclamer sur ce qu'ils portaient.

À l'écran : trois filles et deux garçons – en tout cas, c'est ce qu'il semblait-, tous exposant quelques parcelles de peau ici et là (rien de bien révélateur ou provoquant mais les sang-purs anglais – tout du moins la plupart-, semblaient être assez prudes sur les bords). Leroy se souvenait de ce jour-là. Ils avaient dansé sur ce son quelques semaines plus tôt. C'était tout récent et plusieurs de leurs camarades (du studio) s'étaient chargés de filmer, comme ils le faisaient toujours toujours afin de plus tard faire une compilation de tous les groupes de danseurs et mettre la vidéo en ligne sur Youtube. Le jour de l'enregistrement (et donc sur ce qui était montré en ce moment-même), Leroy portait un long marcel blanc tombant sur un bas de leggings noir (quoi ? Il avait le droit). Haddie quant à lui, avait revêtu pour l'occasion l'un de ses courts sweat-shirt de couleur prune, s'arrêtant au-dessus du nombril ainsi qu'un legging noir de la même coupe que celui que portait Leroy.

Le susnommé rosit légèrement quand il vit certains tourner la tête vers lui, l'ayant aisément reconnu pour lui avoir déjà parlé au cours des derniers jours. Au moins, il savait à présent que Hadrian et Bel ne mentaient pas quand ils disaient qu'il était séduisant dans ce genre de survêt. Il se demandait souvent pourquoi Haddie (Harry) portait toujours une casquette et un cache-cou (noir ou coloré) sous ses sweats mais il devait avouer que ça lui donnait un petit côté mystérieux, étant donné qu'il était impossible de voir son visage - quoi que connaissant Hadrian, c'était probablement parce qu'il était assez timide et se sentait moins vulnérable ainsi. Ça ne voulait pas dire qu'il couvrait toujours son visage quand il était au studio. En fait, c'était même de plus en plus rare. En revoyant la chorégraphie crée par Sebastian, Leroy esquissa un rictus amusé : il y avait quelque chose de sensuel et agressif qui se dégageait de chacun de leur mouvement.

Leroy ne fut pas le moins du monde étonné quand il entendit plusieurs chuchoter avec animation à ce sujet ou quand il vit – quel était son nom déjà ? Ah oui-, Terence Higgs arborer un air étourdi en observant les cinq danseurs. Leroy était certain qu'il n'avait d'yeux que pour Haddie cependant – il le savait, lui-même avait tendance à arborer cette expression quand il regardait Hadrian danser. Il tenait à préciser que son amour pour Haddie était complètement platonique. Si ça n'était pas le cas, il n'aurait jamais taquiné son pauvre meilleur-ami au sujet de ses sentiments confus vis-à-vis de sa 'figure paternelle'.

Son amusement ne fit que grandir quand il vit les réactions diverses et variées. Les membres des délégations américaines étaient tout aussi amusés que lui : certains comme Lucius Malfoy affichaient un air outré mais la grande majorité était juste... hébétée et peut-être un peu rouge face à ce qu'ils voyaient. Pas qu'il y ait quoi que ce soit de provoquant dans la chorégraphie. De toute évidence, la population sang-pure de Grande-Bretagne était assez... conservatrice en ce qui concernait les... danses... musiques... modes sorcières...

Cyrus, le plus jeune de la famille Bole, lui, déglutit lentement alors que son regard était rivé sur le jeune danseur portant un court sweat à capuche. Honnêtement, ce sweat-shirt dévoilant le ventre plat mais sculpté du jeune homme. Ça devrait être interdit. Cyrus était en pleine adolescence et cette vision ne... et bien... disons juste que cette vue ne l'aidait en rien. Quand bien même il n'était même pas gay – il était hétéro, il le savait, il avait suffisamment entendu son frère être sujet à des gay panic pour savoir que lui n'était pas du tout attiré par la gente masculine... en temps normal.

C'était franchement pas sa faute ! Le type était juste... et bien... il était petit okay et il avait une apparence assez fragile mais malgré ça, il avait aussi une certaine musculature, probablement due à un certain type de workout. Cyrus allait bientôt avoir quatorze ans, okay. C'était normal qu'il réagisse face à une personne attractive (même s'il ne pouvait voir son visage), mais il n'était pas gay.

''Je croyais que ce truc était censé nous montrer Harry Potter ?'' ronchonna une voix terriblement familière.

Miles Bletchley jeta un regard noir à la fillette – la seule femelle de toute la ribambelle Weasley présente à Poudlard. Autant il pouvait tolérer – même apprécier parfois-, les plus âgés (les jumeaux étaient terrifiants mais aussi terriblement amusants) autant il ne pouvait pas supporter les deux plus jeunes.

Il roula des yeux et résista à l'envie soudaine de lui répliquer un truc bien vert. Il n'avait pas besoin d'attirer l'attention sur eux, pas maintenant en tout cas. Surtout pas quand la plupart de ses camarades avaient du mal à contenir leurs expressions face aux cinq jeunes danseurs.

Ça n'était même pas juste une question d'attirance, non. C'était aussi le fait que... merde, quoi. Ils avaient pas de danses de ce genre dans leur communauté magique. La Grande-Bretagne sorcière (en particulier l'Angleterre et l'Écosse, là où Dumbles avait le plus d'influence) était assez... vieux jeu. Certes, ils avaient un ou deux groupes de rock et quelques chanteurs de pop, mais voilà quoi. Le reste, ça résumait surtout à de l'opéra et à des concerto ou musiques de valse.

Miles devait être honnête avec lui-même avant même de penser à être franc avec les autres : il ignorait ce que c'était, mais il adorait ce type de danse. Il n'aurait pas agi comme un véritable morveux à l'époque, quand sa mère avait essayé de le faire instruire de force dans le milieu de la danse s'il y avait eu des danses de ce genre au lieu de la danse classique – pas qu'il ait quoi que ce soit contre la danse classique mais vraiment, c'était pas son truc. C'était trop... carré pour lui, trop ordonné. Trop strict aussi.

Ça n'aidait en rien qu'ils pouvaient tous entendre des sifflements et applaudissements quand les cinq danseurs faisaient un enchaînement vif et/ou compliqué. C'était sympa, Miles aurait adoré être là-bas.

// Les cinq adolescents terminent finalement leur chorégraphie et chacun termine par quelques mouvements improvisés alors qu'on les applaudit bruyamment. //

Terence rosit très légèrement quand les deux mâles – tous du moins il était certain que le second était également un mâle bien qu'il ait déjà vu des filles arborant des abdos apparents-, se rapprochèrent dans leur improvisation de fin, jusqu'à être pratiquement collés l'un à l'autre.

Ça, c'était le genre de choses qui, bien non provocatrices (et bien, pas tant que ça), n'arriverait jamais dans une danse dans la communauté sorcière de Grande-Bretagne. Voilà peut-être pourquoi les autres communautés se foutaient sans arrêt de leur gueule (bien que ça ne soit malheureusement pas la seule raison).

Puis il jeta un coup à Leroy McLean, dont les mèches blondes aux racines brunes, retombaient sur le visage. C'était lui, le garçon de la vidéo et Terence était plutôt attentif. Il savait qu'il y avait une raison pour laquelle la Coupe leur montrait ceci. Combien de chances pour que le jeune homme en sweat à capuche soit le Survivant-Qui-A-Disparu ?

Est-ce que McLean savait qui était l'autre danseur ? Se connaissaient-ils ? Savait-il que l'autre garçon était – de l'avis de Terence-, Harry Potter ?

Il semblait cependant l'un des seuls à avoir fait le lien.

L'écran flasha. C'était toujours la même scène cependant, bien qu'il s'était semble-t-il écoulé quelques minutes.

// Le garçon au sweat à capuche, casquette et cache-cou ( il a retiré tout ça mais puisqu'il ne leur fait pas face, on ne peut deviner les traits de son visage) leur tourne le dos et s'hydrate quand on l'interpelle.

« Beau travail, London. Je savais que tu pouvais le faire. Tu dois juste avoir confiance en toi. »

London ? Quel genre de nom est-ce là ?

''Ça n'en est pas un.''

C'est seulement maintenant que Terence se rendait compte qu'il avait parlé à voix haute. Il cligna des yeux et tourna la tête – tous comme les élèves les plus proches-, vers le propriétaire de la voix. Il cligna à nouveau des yeux : Leroy McLean le dévisageait sans sourciller.

''Pardon ?'' fit-il.

Leroy haussa les épaules puis désigna du menton l'écran temporairement gelé ( pour une raison inconnue ).

''London ? C'est juste un surnom. La première fois qu'on s'est rencontré, on s'est séparé avant de pouvoir se présenter mais on savait tous les deux d'où venait l'autre. Donc, London est resté.''

Ça confirmait sa théorie selon laquelle l'autre garçon était en réalité Harry Potter. Dumbledork n'aurait jamais laisser le Survivant hors du pays, même pour sa sécurité. Ça, Terence en mettrait sa main à couper.

Harry Potter avait grandi en Angleterre, il en était certain. Peut-être pas à Londres, mais à proximité.

// L'inconnu repose sa gourde et pivote vers Leroy, un sourire étincelant – si un peu espiègle-, aux lèvres.

« Beau travail à toi aussi, Hollywood. »

Lisa Turpin sentit son souffle se couper : woah, ce gars était vraiment mignon. Ses joues rosirent alors que ses yeux balayaient l'adolescent d'un regard appréciateur. C'était pas sa faute ! Il était vraiment séduisant, okay. Et le sweat-shirt façon crop-top n'aidait en rien sa situation. M'enfin, au moins, elle était loin d'être la seule à être victime du charme du garçon nouvellement dévoilé à l'écran. Comment quelqu'un – un garçon, pouvait avoir l'air si fragile et puissant à la fois était au-delà de ses capacités mentales mais une chose était certaine : ce garçon était autre chose.

L'aura qui semblait l'envelopper lui donnait un air éthéré.

Leroy esquissa un rictus presque maniaque quand il avisa les réactions engendrées par les autres étudiants (aussi bien de Poudlard que des autres délégations). Il savait que Haddie était adorable – c'était la première chose qui lui était venue à l'esprit quand il l'avait rencontré, plus de quatre ans et demi plus tôt.

Même sans son sourire, le garçon était une beauté à couper le souffle : des cheveux courts noirs, tombant en mèches éparses sur un visage presque androgyne (presque), un petit nez fin en trompette, un peu comme un lutin (adorable) et des lèvres roses, un peu meurtries par le stress. C'était sans compter bien sûr ses magnifiques yeux verts émeraudes qui pétillaient d'un éclat surnaturel.

Et ne les lancez même pas sur son corps de danseur.

Leroy ne voyait pas Hadrian comme un potentiel intérêt romantique parce que, quand ils s'étaient rencontrés il y a bien des années, il avait tout de suite vu au-delà des doux sourires du garçon et savait que Haddie était fragile. Il en était rapidement venu à le considérer comme le petit frère qu'il n'avait jamais eu. S'il avait rencontré Hadrian maintenant – en pleine crise hormonale-, il aurait peut-être songé à tenter sa chance, ceci dit. Maintenant, cependant, il n'y songerait même pas. Leur relation était complètement fraternelle et platonique, merci bien.

''Hollywood ?'' fit un Gryffondor, les sourcils froncés.

''C'est un surnom. Je suis originaire de Hollywood.''

De nombreuses têtes tournèrent vers le son de la voix et clignèrent des yeux quand ils reconnurent le gars qui était également présent à l'écran.

''Et c'est qui le garçon ?'' fit une autre voix, bien qu'elle ne s'adressait à personne en particulier.

''N'est-ce pas évident ?'' leur parvint la voix traînante de Draco Malfoy. Ça se voit pourtant bien que c'est un Potter. Enfin, on ne peut pas s'attendre à grand-chose venant de -''

''Mr Malfoy !''

Draco s'interrompit mais il ne loupa pas l'approbation qui flasha brièvement dans les yeux de son père. Draco savait que ça n'était pas bien de faire de la discrimination mais il avait été élevé pour haïr les personnes inférieures à leur famille et en voyant l'approbation sur le visage de son père, il se dit qu'il avait eu raison de prendre à cœur l'enseignement de son papa.

Leroy, lui, jeta un regard mi irrité, mi dégoûté vers le blondinet et reporta son attention sur l'écran. Il se demandait ce que faisait Haddie en ce moment. Il était probablement en train de flipper à cause de ses sentiments confus pour son gardien.

Le jeune homme étouffa un rire.

// 'Hollywood' et 'London' sont vus quittant le studio de danse et roulant tous deux en rollers dans les rues animées de New York. //

Élèves et professeurs de la délégation de Salem était confus et sous le choc. Alors... comme ça... Hadrian Bright était le Survivant disparu ? La directrice de Salem fronça les sourcils. Pourquoi le staff n'avait-il pas été mis au courant de cela ?

''N'est-ce pas évident, Talia ?''

Talia fronça un peu plus les sourcils et leva les yeux vers le directeur adjoint, Sergei Dascălu(3)., lequel arborait un air contemplateur. Il avait beau sembler n'avoir pas plus de trente ans, il en avait en réalité 298 – les joies de l'immortalité...

''Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?''

''Je doute qu'il réponde encore par son nom de naissance, Tali. Si j'étais lui, j'en aurais fait de même.''

''Pourquoi diable -''

''Je ne connais pas beaucoup de personnes qui voudraient tirer une certaine célébrité pour avoir survécu la même nuit où ses parents ont été assassinés.''

Ça n'était probablement pas la seule raison, songea Sergei. Il connaissait Hadrian depuis suffisamment longtemps pour savoir que celui-ci n'avait aucun amour pour la Grande-Bretagne Magique (aucun d'eux n'en avait vraiment) et se tendait chaque fois que le nom d'Albus Dumbledore était mentionné au détour d'une conversation.

Ça avait de quoi vous alarmer. Sergei n'était pas le psychologue de l'école, non, simplement un éducateur en Auto-défense, mais il savait que Albus Dumbledore avait dû faire quelque chose à Hadrian ou à sa famille. Maintenant qu'il savait que Hadrian Bright était né Harry Potter... disons juste que le tableau s'éclaircissait un peu... et apportait une nouvelle vague de questions. Beaucoup de nouvelles questions. La première étant : comment diable (et pourquoi) s'était-il retrouvé en Amérique ?

''Hey, c'est quoi ces trucs qu'ils ont aux pieds ? C'est génial !''

Terence cligna des yeux alors qu'il tournait la tête vers Jason Urquhart, lequel avait presque des étoiles dans les yeux.

''Ce sont des rollers, Jay, expliqua-t-il lentement. C'est un peu comme des patins à roulettes. Ça permet de se déplacer rapidement. Regarde.'' dit-il en désignant du doigt l'écran magique.

La question de Jason avait cependant suscité l'intérêt des autres sorciers et ceux-ci étaient curieux face à cette invention moldue.

// Leroy s'arrête sûrement et posa sa main sur l'avant bras de 'London'.

« Haddie... tu as fait ton devoir de Potions ? »

''Haddie ?''

''C'est aussi un surnom.'' répondit Leroy en rougissant doucement face aux regards sévères que lui portaient Naël Khéty (un bel homme de peau mate, d'une trentaine d'années) et Natalia Ivanenko (une jolie rouquine au teint très pâle), les deux maîtres de Potions de l'Académie de Salem.

Haddie s'arrête à son tour et lui adresse un regard confus avant de comprendre.

« Oh, tu veux dire l'essai à rendre pour demain ? Oui, je l'ai fait la semaine dernière, pourquoi ?

_ …

_ Ne me dis pas que tu avais oublié ? Ça m'a pris presque trois jours pour le compléter, tu penses pouvoir le terminer en une soirée ?

_ Err... je peux toujours essayer ? »

Naël Khéty et Natalia Ivanenko lui adressèrent un regard froid bien que, si l'on les connaissait suffisamment, on pouvait presque voir un soupçon de tendresse.

Ils connaissaient suffisamment Leroy McLean pour savoir que ce dernier était incapable de rendre un devoir de Potions à temps ou, quand c'était le cas, complet.

Ils se demandaient comment il avait fait pour que celui-ci soit parvenu à temps et complet.

« J'ai toujours les livres chez moi, finit par dire Hadrian en secouant la tête. J'ai marqué les pages où j'ai trouvé les informations. Suis-moi. 

Donc... LE Harry Potter était un nerd ? Un vrai de vrai ? Heeh ~ aurait-il été à Serdaigle s'il avait étudié à Poudlard ? Quoi que, ça ne voulait rien dire : Granger était la plus grande Miss Je-Sais-Tout de Poudlard et elle était à Gryffondor.

Au moins maintenant, ils savaient que où qu'il soit – New York !?-, Harry Potter étudiait dans une école magique. Certains avaient déjà compris qu'il s'agissait de Salem, ayant fait relié les points entre Leroy, lui et le devoir de potions qu'ils avaient tous les deux dû rendre.

_ Mais... ce serait pas de la triche, ça ? S'enquiert Leroy alors que Hadrian lui empoigne le poignet et le traîne dans une direction précise.

_ Non. Je te prête les livres où j'ai trouvé les infos et les pages sont marquées mais c'est à toi de faire le boulot. Allez, viens. » dit Hadrian alors qu'ils roulent tous deux côtes à côtes dans les rues de NY.

Bien que pas complètement satisfaits, les professeurs étaient d'accord pour dire que, théoriquement parlant, ça n'était pas de la triche. Non mais vraiment, à quoi auraient-ils pu s'attendre venant de Hadrian Bright et Leroy McLean, le célèbre duo qui parvenait toujours à trouver des failles là où il n'était pas censé y en avoir.

Un jeune homme d'une vingtaine – peut-être trentaine-, d'années se tient face à une femme d'une cinquantaine d'années alors que celle-ci quitte enfin le loft.

''Hey, c'est plutôt cool comme endroit.''

Leroy renifla avec amusement suite à la remarque de Cyrus Bole. Évidemment que c'était cool. De dehors, l'immeuble dans lequel vivaient Malcolm et Hadrian Bright n'était pas super, mais les deux mâles avaient un loft très cosy selon Haddie et Leroy devait admettre qu'il s'y sentait toujours bien quand il s'y rendait.

Le jeune mâle pousse un soupir en se pinçant l'arête du nez puis tourne la tête vers le couloir menant aux chambres à coucher.

« Harry ? »

Une petite tête brune apparaît dans l'encadré de la porte et offre un doux sourire à l'étranger :

« Malcolm. Comment était ta journée ? »

Et bien, maintenant au moins, ils avaient un nom. Qui était donc ce Malcolm par rapport à Harry Potter ? Il semblait un peu jeune pour être son père adoptif (quoi que non, mais bon...) et trop vieux pour être son ami – parce que, et bien, ce ne serait pas convenable pour un garçon de quatorze ans de se rendre chez un homme adulte, seul. Non ?

« Oh, rien de bien intéressant.

_ Pas de nouveau meurtre à élucider ?

_ Pas aujourd'hui, malheureusement. 

''Meurtre ?''

''Peut-être que c'est un Auror.''

''Je crois qu'il est dans la police. Pas chez les Aurors.'' confia Sylvia Morresmo, de Beauxbâtons.

Elle avait raison, bien qu'ils ne sachent pas encore.

Tu n'as pas parlé à mère, n'est-ce pas ? S'enquiert Malcolm en haussant un sourcil face au regard légèrement coupable de sa charge.

« Je pensais qu'elle était... qu'elle était...

_ Ivre ? Je ne t'en veux pas. Pour ce qu'il en est, j'étais certain que tu étais chez Leroy. »

Harry renifla.

_ Nah, ses parents se disputent encore. Si quelque chose, il risque plus de venir se réfugier ici.

_ La porte lui est toujours ouverte, confirme Malcolm.

Professeurs et élèves de l'Académie Salem froncèrent les sourcils et tournèrent la tête vers Leroy, qui avait baissé les yeux vers son assiette et faisait semblant de parler de quelque chose d'important avec Cyrus Bole afin d'éviter tout regard susceptible de le faire réagir.

// Malcolm regarde longuement Harry puis lui demande ce qu'a dit Jessica (la femme qui vient de partir) la dernière fois qu'elle était ivre en présence de Harry. Harry refuse de répondre et se déplace inconfortablement.

« C'est stupide... Je sais qu'elle ne le pensait pas... enfin... je crois qu'elle ne le pensait pas. »

Malcolm fronce un peu plus les sourcils et attire Harry dans une étreinte en lui murmurant des mots réconfortants (et inaudibles pour leur audience).

Leroy esquissa un doux sourire en entendant (oui, lui avait l'ouïe fine) les mots de Malcolm vis-à-vis de Harry. Malcolm était un bon gardien. Il était toujours là pour rassurer Harry et faisait de son mieux. Qu'est-ce que ça leur faisait, que Malcolm ait plein de problèmes et souffre d'un passé tumultueux. Il était plus à même de comprendre Harry et à l'aider à surmonter ses problèmes.

// Harry et Malcolm sont vus discutant sérieusement au sujet de quelque chose dans la cuisine de leur loft.

Susan Bones ignorait comment c'était possible, mais elle savait que cette scène datait de 2016. Harry Potter était notablement plus jeune.

« […] Tu as besoin de le voir et - 

_ Il veut te rencontrer, Haddie. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Non, je sais que ce n'est pas une bonne idée. 

_ Malcolm... S'il te plaît. »

Wow, il sonnait si mature. Susan se souvenait être une morveuse à 10 ans, bien que sa tante ait tout fait pour l'élever correctement. Après tout, Amelia Bones était aimante et chaleureuse mais elle n'irait jamais gâter un enfant, suffisamment pour les pourrir. Ça n'était pas le cas du reste de la famille Bones qui voulait s'assurer que la future Lady Bones ne manquerait de rien en l'absence de ses défunts parents. Susan pensait qu'elle s'était plutôt bien rattrapée, non ?

Dans l'esprit des autres, une question tournoyait en boucle dans leur tête : De qui donc parlaient-ils ?

[Claremont]

// Ils sont plus tard vus entrant un grand établissement.

Terence Higgs pencha la tête sur le côté.

« C'est moi où ça ressemble à une prison ?

_ C'est pas plutôt un hôpital ? » questionna Jason Urquhart.

Adrian Pucey haussa les épaules, n'ayant pas de réponse à leurs questions.

« C'est un hôpital psychiatrique, » fit Lisa Turpin en quatrième année à Serdaigle.

Quand on lui demanda comment elle savait ça, elle pointa du doigt l'écran qui avait changé et brièvement montré un signe indiquant qu'il s'agissait bel et bien d'un établissement psychiatrique.

// Les deux mâles passent par la sécurité puis deux gardes les accompagnent dans une chambre/cellule éloignée. La porte s'ouvre et Malcolm entre le premier, suivis de près par Harry.

Potter avait l'air nerveux mais moins que son... err, qu'était ce 'Malcolm' pour lui au juste ? Son gardien ? Terence allait dire 'gardien' pour l'instant. Bref, Potter avait l'air appréhensif, mais moins que son gardien.

// Un homme aux cheveux brun-gris bouclés leur tourne le dos.

Ils pouvaient tous voir que ses poignets étaient menottés. Et quand il pivota pour faire face à Hadrian (Harry Potter) et Malcolm, un grand sourire se dessina sur son visage.

« Je sais pas pourquoi il me fait peur. Il a l'air gentil, mais il me fait peur. 

_ Mia, il est menotté. Je pense que tu as de bonnes raisons pour avoir peur de lui. « 

// Les gardes quittent la pièce et ferment la porte derrière eux. Hadrian, qui était jusque-là caché derrière Malcolm, se décale un peu pour se montrer.

« Malcolm, mon grand ! Et tu es venu accompagné !  S'exclame le plus vieux.

_ Dr Whitly, » le salue froidement Malcolm.

« Woah, on pourrait couper la tension au couteau ! » chuchota Kevin Entwhistle de Serdaigle.

Il pouvait voir à la façon dont Harry se déplaçait sur un pied, qu'il essayait de se composer une attitude calme

// Malcolm pivota à demi -sans pour autant se détourner complètement de l'inconnu- et regarde Harry :

« Hadrian, voici Martin Whitly, ton...

_ Grand-père ! » le coupe jovialement Martin en ouvrant les bras comme pour l'étreindre.

C'est à cet instant qu'il notèrent le fil qui reliait l'homme – Martin Whitly- à l'un des murs.

« Est-ce que c'est une... laisse ?

_ … Je crois bien, oui. »

Étudiants et invités échangèrent un regard incrédule. Leroy afficha un air vaguement constipé. Il savait que la famille d'Haddie était pour le moins... compliquée.

« C'est son grand-père ?!

_ Adoptif.

_ Pareil. »

Terence nota la ligne rouge au sol qui séparaient les deux Bright et le résident. Une ligne rouge, des menottes même en cellule et maintenant une laisse ? Il devait être un patient très dangereux, non ?

/

// Plus tard, alors qu'ils quittent l'établissement – Malcolm ayant passé un bras autour des épaules d'Hadrian- le petit brun aux yeux verts jette un coup d'oeil derrière lui :

« Tu sais, le pire c'est que... j'ai beau savoir ce qu'il a fait... et savoir qu'il est manipulateur... Je – Je ne peux pas m'empêcher de penser...

_ Je sais,

''Pas moi.''

Je n'aime pas venir ici. Il a toujours su comment entrer dans ma tête, » dit Malcolm alors qu'il guidait son fils vers leur voiture.

« Suis-je le seul à être inquiet vis-à-vis de ce Martin Whitly ? » s'enquit Jason Urquhart.

Ses camarades et amis hochèrent la tête en guise d'agrément alors qu'un murmure se proliférait dans la salle.

Cette... rencontre les avait rendu incroyablement curieux mais également nerveux et appréhensifs.

Ils voulaient.... Ils voulaient vraiment en savoir plus. Même si c'était une invasion de la vie privée.

De toute façon, avec le Daily Prophet on ne pouvait pas dire que la Grande-Bretagne Magique était douée pour respecter la vie privée.

[2015]

2015 ? C'était il y a peine quelques années; Potter devait avoir neuf ans.

La scène s'ouvrit à nouveau sur Claremont mais il était à présent évident que c'était avant que Harry ne rencontre son 'grand-père'.

Malcolm était seul d'après ce qu'ils pouvaient voir et semblait déjà en pleine conversation avec Martin Whitly.

Terence fit les gros yeux quand il entendit que quelqu'un s'était introduit dans leur loft – un cambrioleur et avait attaqué Harry quand il s'était rendu compte que l'appartement n'était pas vide.

Honnêtement, quel genre de personne attaque un enfant ? Considérant ce que Vous-Savez-Qui avait fait à Potter quand il n'avait que quinze mois, Terence ne s'attendait de toute évidence pas à une réponse. C'était une question rhétorique.

// Dr Whitly affiche un sourire intrigué et excité alors que Malcolm lui demande s'il aurait entendu parler de choses comme ça.

''Choses comme ça ? Qu'est-ce qu'on a manqué dans leur conversation ?''

« Tu veux dire des choses étranges comme... faire flotter des objets dans l'air ? Casser un vase sans même le toucher ? Oh non, j'ai mieux : assommer quelqu'un en utilisant un vent violent apparu de nul part ?

Aucun des spectateurs ne le savait mais les exemples donnés par Martin étaient toutes des choses qui étaient arrivées à Harry quand il était plus jeune. Et Malcolm se demandait comment diable son père pouvait savoir cela.

Les êtres magiques – sorciers et créatures- étaient cependant sous le choc : ce type, cet homme – ce – ce fou dangereux (il était menotté et en laisse !) connaissait l'existence du monde magique ? Il n'était pas un sorcier, pas vrai ? Pas vrai ? Mais si ça n'était pas le cas, comment se faisait-il alors qu'il savait pour eux.

Oui, j'en ai entendu parler. »

''Il a l'air tellement satisfait.''

''Je crois qu'il aime savoir des choses que les autres ne savent pas.''

''Il doit vraiment aimer montrer à son fils qu'il en sait plus que lui.''

Malcolm affiche un air impatient :

« De quoi s'agit-il ?

_ Tu es bien sûr de vouloir savoir ?

_ Ça concerne Hadrian – bien sûr que je veux savoir. »

Et bien, il était certain en train de monter un peu plus dans l'estime de Madame Bones. Pas qu'elle ne l'ait pas déjà respectée après quelques minutes à le voir interagir avec Harry – Hadrian- Potter.

// Dr Whitly tourne une page de son magasine puis lève la tête en souriant à son fils.

« Mon petit-fils est un sorcier. »

Un remous agita la foule. Ils étaient certains – sans vraiment en être sûr malgré tout, que le patient de l'aile psychiatrique n'était pas un sorcier. Alors comment diable se faisait-il qu'il soit en courant ? Il n'était de toute évidence pas marié à une sorcière où Malcolm aurait su de quoi il s'agissait. Avait-il de la famille magique (outre le Survivant) ?

// Après un instant de silence choqué, Malcolm lui demande s'il est sérieux et Martin confirme la chose.

« Oh c'est plus commun que tu ne le penses, crois-moi. Il existe diverses communautés magiques dans le monde entier mais elles sont cachées. Par contre, les cas de magie accidentels d'Hadrian sont pour le moins puissants. »

''Je n'aime pas le fait qu'il soit au courant, » fit Adrian Pucey en fronçant les sourcils.

Lucian Bole renifla avec amusement.

''Tu es loin d'être le seul.''

// Après que Martin lui ait expliqué le monde magique, Malcolm lui demande comment il est venu à apprendre l'existence du monde magique s'il était gardé secret. Le visage de Martin s'éclaire et lui explique que la famille Whitly est plus ou moins connue pour résister à tout ce qui touche à la magie de l'esprit.

Cassius Warrington se pinça l'arête du nez.

''L'oubliette fait partie de la branche magique des Arts de l'Esprit.''

''Attends, tu veux dire qu'il est immunisé !?'' s'exclama Terence.

''C'est ce qu'il a laissé entendre en tout cas.''

''Oh merde.''

Oui, oh merde. Surtout quand ils entendirent 'Martin' plaisanter en faisant allusion au nombre de fois où des sorciers avaient tenté de l'oublietter sans succès.

[juin 2020]

Huh, c'était il y a quatre mois seulement. Leroy pencha la tête sur le côté. Juin... juin... Hmm... Ses yeux s'écarquillèrent et il échangea un regard avec ses camarades et professeurs présents.

Hadrian s'était absenté quelques jours pour urgence familial début juin. Apparemment, Malcolm avait été hospitalisé mais Haddie avait refusé d'en dire plus à qui que ce soit. Quand quelques étudiants avaient tenté d'en savoir plus – tout le monde appréciait Haddie même s'il était plutôt réservé- le directeur adjoint, Sergei Dascălu était intervenu et leur avait demandé de respecter le silence de leur camarade.

[Salem Academy]

Des murmures excités parcoururent l'espace de la Grande Salle alors que élèves et adultes pivotaient les uns vers les autres afin de chuchoter. Ils allaient avoir un aperçu de l'académie Salem ! Peu de choses étaient connu sur l'école en question. Pendant longtemps ils avaient tous cru que Salem Academy se référait à l'Institut Salem pour jeunes sorcières mais il n'en était rien. Les écoles en question étaient deux établissements bien différents.

Quand l'écran survola l'école ils notèrent que, bien que contrairement à Poudlard, Salem ne soit pas un château mais plutôt un manoir, l'école avait l'air plutôt classe !

// Une sonnerie retentit et l'on voit les élèves de l'académie Salem se redresser pour ranger leurs affaires.

« Hadrian ? Pouvez-vous rester quelques minutes ? »

Leroy esquissa un sourire. Tout comme le professeur McGonagall, Sergei Dascălu était à la fois directeur adjoint, professeur de Magie Offensive et superviseur du club d'auto-défense. Sergei -il insistait pour être appelé par son prénom- était toujours très protecteur et bienveillant vis-à-vis de ses étudiants.

// Hadrian lève la tête vers son enseignant, un peu perplexe puis hoche la tête en silence.

Il avait l'air fatigué, nota Leroy. Non. Il avait l'air épuisé.

// Quelques minutes plus tard, Hadrian se tient devant le bureau du vampire et ce dernier se perche au bord de la table tout en le considérant d'un long regard.

« … Est-ce que tout va bien ? »

Harry déglutit.

« Oui... répond-il d'une petite voix.

Son ton ne trompait personne, pas plus que les cernes qui soulignaient ses yeux. Ceux-ci semblaient avoir perdu de leur éclat.

Terence pencha la tête sur le côté alors que Jason Urquhart – de Serpentard lui aussi- faisait connaître sa confusion en interrogeant ses amis les plus proches.

Tout va bien, professeur Sergei. »

Le cœur de Leroy gonfla quand il vit le petit sourire que Haddie adressa à leur enseignant. C'était le genre de sourire que Harry réservait aux gens quand il souhaitait les rassurer sans avoir à dire quoi que ce soit, afin de ne pas leur mentir. Le genre de sourire qu'il offrait afin de ne pas inquiéter ses proches. Tous leurs professeurs étaient super mais Sergei était l'un des plus appréciés. Il se souciait réellement de ses étudiants (pas que les autres ne se soucient pas d'eux non, mais c'était différent). Quand la plupart des professeurs s'étaient inquiétés vis-à-vis d'Hadrian, seul Sergei avait décidé d'approcher directement Hadrian pour savoir comment il se portait.

// Le reste de la conversation entre les deux mâles est passée sous silence et accélérée puis l'on retrouve Hadrian, marchant dans le couloir en compagnie de Leroy. Ils quittent l'école et mettent leurs rollers. Mais Leroy se retourne quand il remarque que son meilleur-ami ne le suit pas.

« Haddie ? »

Hadrian lève les yeux vers le mécheux blond.

« Euh, je dois passer au commissariat. J'avais complètement oublié, désolé.

_ Oh, tout va bien ? 

_ Hmm, » fait Hadrian en hochant la tête sans vraiment dire oui. 

Leroy serra les poings. Il savait que quelque chose était arrivé, bien sûr, mais Haddie n'était jamais vraiment entré dans les détails – quoi qu'il en ait plus dit à Leroy qu'à n'importe qui d'autres. Il n'irait jamais enquiquiner Hadrian pour avoir des détails mais il devait admettre qu'il était curieux.

// Les deux amis finissent par se séparer après que Leroy lui ait dit qu'il pouvait le contacter à toute heure s'il y avait un problème (un petit rituel entre eux) puis Harry se met à rouler dans une direction inconnue.

[NYPD]

''NYPD ?'' répéta Marcus Flint, en dernière année à Serpentard.

Leroy se redressa.

''C'est la police non magique de New York. Malcolm – le gardien d'Haddie, il travaille en temps que consultant pour l'Unité des Crimes Majeurs au NYPD.''

Marcus hocha la tête en guise de remerciement et reporta son attention sur l'écran.

Terence cligna des yeux.

''Consultant ?''

''Ouais, c'est un profileur.''

''Un – Un profileur ?''

Leroy se mordit la lèvre inférieure pour ne pas rire face au ton et au regard confus du Serpentard.

''Il étudie et dresse les portraits psychologiques de meurtriers et tueurs en série.''

Terence écarquilla les yeux.

''Génial,'' chuchota-t-il.

Les deux mâles échangèrent un sourire complice puis reportèrent leur attention sur l'écran. Et si Terence rougissait légèrement, personne n'osa en parler.

// Deux hommes et une femme sont en train de parler d'un certain 'Jones' près du bureau de la femme.

La conversation était un bourdonnement, probablement dû à l'interférence de la Coupe de Feu. Merlin seul savait pourquoi.

''Qui sont ces gens ?'' fit Talia, la directrice de Salem.

Elle regardait le jeune McLean et Leroy se sentit obliger de répondre à la question de la femme.

''Ce sont les collègues et amis de Malcolm. Gil Arroyo (il désigna du menton l'homme le plus âgé à l'écran) est le lieutenant des crimes majeurs. JT et Dani sont des officiers de police. Ils travaillent sous les ordres de Mr Arroyo.''

Leroy passait suffisamment de temps en compagnie d'Hadrian pour avoir rencontré l'équipe de Malcolm à plusieurs reprises et s'être familiarisé avec eux.

''D'accord... Et qu'est-ce qu'il a aux oreilles ?'' demanda un élève de Poudlard.

Leroy cligna des yeux.

''Des écouteurs,'' répondit-il sur le ton de l'évidence.

Quand il ne reçut que des regards blancs d'une grande majorité d'élèves, Leroy sentit son sourcil gauche tressauter.

Sang-purs incompétents...

''On s'en sert pour écouter de la musique ou regarder des films sans que le bruit ne dérange les personne aux alentours.''

Il nota les regards fascinés de certains et ferma les yeux quand il en vit d'autres répéter le mot 'films' comme si c'était quelque chose d'inconnu. C'était probablement le cas. Comment diable s'occupaient-ils la vie sans films (peut-être avaient-ils l'équivalent magique des films mais ne les appelaient-ils pas ainsi?) ? Lui-même ne pouvait pas se passer de films, séries, autres. Il était un nerd et fier de l'être. Mais pas un nerd traditionnel.

''Connaissant Haddie, il n'écoute probablement rien là, tout de suite,'' dit-il à la grande confusion des gens. ''Personne ne fait attention à vous si on pense que vous êtes préoccupé par autre chose.''

Oh.

C'était donc ça.

Hadrian avait beau marquer le rythme en hochant la tête, Leroy pouvait dire que son attention était focalisée sur les officiers de police.

// On voit à nouveau les trois policiers. JT demande si le commissariat est vraiment la meilleure place pour le gamin. Gil répond qu'au moins ici, ils peuvent garder un œil sur lui et s'assurer qu'il ne s'attire pas d'ennuis.

« Hadrian est intelligent et plein de ressources. S'il trouve à qui poser des questions, ils risque de s'attirer des problèmes. » rajoute-t-il.

''De quoi parlent-ils ?''

Jason Urquhart secoua la tête, n'ayant aucune réponse à offrir à son ami.

// Il ordonne à ses officiers de garder un œil sur lui et c'est à cet instant qu'ils se rendent compte que le garçon n'est plus à sa place.

''Uh-oh.''

''Je ne sais pas ce qui se passe, mais j'ai comme un mauvais pressentiment.''

« Est-il possible qu'il soit simplement rentré chez lui sans un mot ? » s'enquiert Dani avec un air douteux.

JT renifle avec amusement.

« Hadrian ? Nah. La toute première conversation que j'ai eu avec lui consistait en lui me menaçant de me 'sortir la tête du cul' et d'arrêter de traiter Malcolm comme de la merde. Je suis certain qu'il n'est pas rentré chez lui. Pas quand on a aucune idée d'où se trouve Bright. »

Leroy se redressa, tout-à-coup alerte. Mr Bright ? Malcolm avait disparu ? Et bien, ça n'était pas surprenant; il y avait déjà eu quelques cas où des affaires avaient mal tourné et Malcolm était rentré plus tard que prévu, souvent blessé, mais... pourquoi cela avait-il l'air différent ? Peut-être parce que Leroy se souvenait très bien de cette période de juin et savait que Hadrian avait été bizarre pendant plusieurs jours. Plusieurs jours... avant que quelqu'un n'informe l'école (deux jours après que Haddie ne se soit pas présenté à l'école) pour leur faire savoir que Haddie avait dû s'absenter pour une urgence familiale.

Mr Bright avait donc été porté disparu pendant plusieurs jours ?

Que diable s'était-il passé ? Et voulait-il réellement savoir ? Si Haddie ne lui en avait parlé, c'est qu'il ne devait pas être prêt... ou qu'il ne pensait pas que Leroy voulait vraiment savoir.

« Dani, appelle son ami et demande lui s'il avec lui. JT, rends-toi chez Malcolm. Je vais appeler Jessica pour savoir si Hadrian est avec elle mais je n'ai pas grand espoir. »

L'écran flasha et quand un nouveau décor se forma, ils surent tout de suite qu'ils étaient de retour à Claremont, l'établissement psychiatrique où résidait Dr Whitly.

// Harry marche dans un couloir familier, encadré par deux gardes. L'un deux lui rappelle les consignes de sécurité.

« […] Et souvenez-vous de ne pas dépasser la ligne rouge. L'hôpital ne peut être tenu responsable s'il vous arrive quelque chose alors que vous avez traversé la ligne.

''Charmant.''

_ Je sais. Ce n'est pas ma première visite ici.

_ Non, confirme l'homme, mais c'est la première fois que vous n'êtes pas accompagné. »

Yup, Malcolm avait définitivement disparu. Il n'aurait jamais laissé Haddie visiter seul cet homme.

''Suis-je le seul à vouloir savoir ce qu'a fait ce type ?'' chuchota Lord Nott à ses compagnons de table.

Ceux-ci hochèrent la tête en silence. Ils étaient eux aussi très curieux quoi qu'un peu plus appréhensif que Theodred Nott.

// La porte de la cellule s'ouvre et l'un des gardes reste en dehors alors que l'autre entre en premier, invitant Hadrian à le suivre. Harry fait plusieurs pas dans la cellule et pivote vers sa gauche, là où Martin est assis à son bureau avant de s'adresser au garde.

« Pourrais-je parler seul à seul avec mon grand-père ? »

Le garde, Mr David, a l'air hésitant et très réticent. Harry insiste en lui offrant de larges yeux verts innocents.

_ S'il vous plaît ?

Convaincu, le garde quitte la pièce en disant à Harry de toquer à la porte quand il a fini. Satisfait, le Survivant reporte son attention sur le prisonnier. //

''C'est une très mauvaise idée.'' fit Lisa Turpin, le sourcil tressautant.

Anthony Goldstein lui adressa un regard nerveux.

En fait, il avait l'air presque aussi nerveux que Harry Pott, non... que Hadrian Bright.

« Dr Whitly, le salue Hadrian.

_ Voyons Hadrian, ne prends donc pas les mauvaises habitudes de ton père. »

''Huh, qu'est-ce que ça veut dire ?''

''Je pense qu'il se réfère à la façon dont Potter, err, Bright s'est adressé à lui.''

Hadrian prend un air contemplateur.

_ Martin, se reprend-t-il.

_ C'est déjà beaucoup mieux. Alors, que me vaut le plaisir de ta visite, mon petit ? Je suis surpris que Malcolm te laisse me visiter seul. »

Hadrian prend une lente inspiration et vient s'asseoir sur la chaise indiquée par Martin, juste à la limite de la ligne rouge.

« J'ai besoin d'informations sur Damian Jones. »

Sergei se redressa brutalement, de même qu'une partie des étudiants et professeurs de Salem. Leur école n'étant pas construite dans un quartier magique, ils devaient tous passer par le monde non-magique à un moment donné (le permis pour construire des cheminettes n'avait pas encore été approuvé et rares étaient ceux qui avaient des Portoloins légaux) et c'était sans compter que beaucoup, même parmi les sang-purs, vivaient dans un district non-magique. Ils avaient pris des précautions bien sûr, avaient des sorts et barrières en place afin de pouvoir pratiquer la magie chez eux sans s'inquiéter d'être pris en flagrant délit par les voisins.

Tout cela pour dire, beaucoup avaient entendu parler de Damien Jones, un tueur sans pitié qui avait une préférence pour les jeunes garçons et prenait plaisir à jouer à des jeux sexuels sadiques avec ses victimes. Ses crimes avaient longuement été commis par un assassin sans visage jusqu'à ce qu'il n'attaque l'un de ses employés (au service postier qu'il dirigeait) avec le même mode opératoire... et que l'employé s'en sorte avec la vie sauve. Damien Jones avait été arrêté quelques mois plus tôt quoi qu'il s'était apparemment trouvé aux portes de la Mort et... Oh.

Sergei se pinça l'arête du nez, sentant un début de migraine. Oh, il sentait qu'il n'allait pas aimer ça.

''Qui est Damien Jones ?'' s'enquit Terence Higgs, qui, comme ses amis, n'avaient pas manqué les réactions des membres de la délégation de Salem.

Les américains lui adressèrent un regard désolé, un peu appréhensif.

Okay, ça ne lui disait définitivement rien qui vaille.

// Surpris, Martin tente de détourner le sujet loin de Jones mais Hadrian le prend de court une fois de plus.

« Je suis surpris que vous ne soyez pas au courant. Vous semblez toujours tout savoir en premier.

_ Pardon ?

_ Malcolm a été enlevé... par Jones. »

Le visage de Martin se décompose.

Oh, ainsi donc tenait-il vraiment à son fils.. à moins bien sûr que Terence soit incapable de lire les émotions du Dr Whitly. Peut-être était-il juste exceptionnellement doué pour manipuler les gens.

Sergei et Talia échangèrent un regard confus. Mr Bright était un adulte et ne figurait pas dans la zone de... victimologie de Damian Jones. Il était bien trop âgé. Jones ne s'en était jamais pris à un garçon de plus de seize ans. Oh, mais Mr Bright était également un profileur et Sergei savait que l'unité des Crimes Majeurs du NYPD avait enquêté sur les crimes jusqu'à l'arrestation de Jones par Gil Arroyo. Le gardien d'Hadrian était probablement devenu gênant pour Jones, il s'était approché trop près. Jones l'avait enlevé pour faire disparaître l'épine de son pied mais ne l'avait pas tué. Au lieu de ça, il avait probablement prévu de le torturer parce que Damian Jones était un fou furieux qui prenait plaisir à voir ses victimes souffrir. Et l'esprit vif qu'était Malcolm Bright avait menacé ses projets futurs.

_ Je serai prêt à tout pour Malcolm, admet Hadrian.

Une bouffée de soif de sang explosa à l'intérieur de Sergei et le vampire dût faire appel à tout son sang-froid pour ne pas laisser ses instincts primaires prendre contrôle de lui-même.

// Là-dessus, le visage de Martin s'éclaire.

« Tout ?

_ En effet, » confirme le jeune homme. 

''J'ai comme l'impression qu'il s'apprête à conclure un marché avec le diable.'' marmotta Urquhart en se frottant les yeux.

À en juger par le regard du jeune héritier Potter, il avait lui aussi cette fameuse impression.

L'écran flasha à nouveau et les sorciers & créatures assemblées dans la Grande Salle de Poudlard hoquetèrent quand ils virent ce qui se passait à l'écran.

// Malcolm Bright est enchaîné, suspendu par les poignets à quelques centimètres du sol. De nombreuses entailles sont visibles sur son visage, son torse et ses bras.

Des cris de stupeur et d'horreur retentirent quand ils avisèrent l'état du profileur.

Son costume trois-pièces avait été en partie retiré, ne laissant qu'une chemise ouverte et pas mal déchirée (par les soins de Jones, très certainement) et un pantalon lui aussi ayant subi des dommages.

// Un homme est penché au-dessus de lui.

Damian Jones avait l'air à peine plus âgé que Mr Bright (mais était en réalité un peu plus jeune). C'était un bel homme élancé mais dont les traits étaient déformés par une expression psychotique.

Terence frissonna d'effroi quand l'homme tourna la tête vers la 'caméra' et qu'il rencontra le regard fou du type.

« Je vous avais prévenu, Bright. Ne vous mettez pas en travers de mon chemin. » fait l'homme avant de faire claquer son fouet contre le torse de Bright.

Leroy grimaça alors que Mr Bright tressaillait et ravala un râle de douleur. Ses yeux parcoururent le corps de Bright et il ravala un hoquet quand il avisa diverses entailles faites au couteau.

À quelques mètres des deux hommes se trouvait une table, sur laquelle avaient été installés divers outils de torture.

Il n'était pas le seul à avoir remarqué les nombreuses blessures qu'arborait Malcolm au vu des murmures qui se proliférèrent dans la salle.

Même Malfoy Jr avait l'air bien pâle.

« Quand j'en aurai fini avec toi, j'irai trouver ton précieux garçon – Hadrian, c'est ça? Jolie petite chose, pas vrai ? Je suis sûr qu'il sera encore plus alléchant... avec des larmes roulant le long de ses joues, me suppliant d'arrêter, » dit-il se pourléchant la lèvre inférieure.

Leroy ravala un grondement ainsi que quelques insultes et menaces bien placées alors que Malcolm hurlait de rage au travers de son bâillon. Lucian Bole émit un râle rauque, comme une sorte de grondement primitif et ses deux plus proches amis Marcus Flint et Adrian Pucey durent poser une main sur son épaule afin de le rappeler à l'ordre. Cassius Warrington et les autres amis de Lucian lui adressèrent un regard inquiet mais ils étaient tous autant furieux suite à ce qui venait de sortir de la bouche de ce type. Tout ce qui avait trait au viol (que ce soit un viol physique ou de l'esprit, qu'il y ait pénétration ou non) ou à la pédophilie comptaient parmi les crimes les plus sévèrement punis par la loi dans la communauté magique de Grande-Bretagne.

De retour au loft des Bright, Hadrian s'apprête à sortir.

Graham Montague pencha la tête sur le côté quand il avisa le Survivant. Celui-ci avait revêtu une combinaison entièrement noire qui le moulait légèrement et avait un petit sac de randonnée qu'il avait fait passé sur une épaule. Il ressemblait de ces récent films d'espionnage que son cousin l'avait forcé à regarder (et qu'il avait secrètement adoré) mais en plus... subtile... discret.

// Il s'arrête face à une commande près de l'entrée et se détourne pour fixer une vitrine exposant de nombreuses armes blanches en tout genre.

''Quelle collection...'' souffla un étudiant de Durmstrang, ébahi et un brin admiratif.

Un flash back est montré, révélant que Martin a conseillé à son petit fils adoptif de sortir armé parce que Jones est un homme dangereux et qu'il a une appréciation particulière pour les garçons ayant la même apparence qu'Hadrian.

// Hadrian ouvre le tiroir et récupère quelque chose dedans avant de prendre une lampe-torche posée sur la commande, qu'il glisse dans la petite poche de son sac à dos. Enfin, il quitte l'appartement.

Leroy se mordait l'ongle de son pouce alors que son regard dérivait entre l'écran géant et les professeurs de Salem. Ceux-ci n'avaient pas l'air en colère, juste inquiets. Professeur Sergei se massait les tempes, les traits tirés.

Quand l'écran s'éclaircit à nouveau, Leroy cligna des yeux. Il ne fut pas le seul à afficher un air confus.

Ils se trouvaient dans un hôpital. Pas l'hôpital psychiatrique, non. Pas Claremont. Un hôpital moldu tout ce qu'il y a de plus normal.

Puis l'angle changea et Leroy hoqueta.

Harry était assis au bord d'un lit, une infirmière présente à ses côtés était occupée à désinfectée une entaille sur son épaule gauche. Son meilleur-ami avait un bleu au visage, son arcade sourcilière était en sang et il en était de même pour sa lèvre inférieure.

// Dani entre dans la chambre d'hôpital et hoche la tête en direction de l'infirmière. Celle-ci s'éclipse quelques secondes pour aller chercher quelque chose et la femme flic en profite pour s'asseoir sur le lit à côté d'Hadrian.

« Comment va Malcolm ? » s'enquiert aussitôt l'adolescent en levant les yeux vers la femme.

_ Il est sorti du bloc opératoire. Les médecins sont optimistes : il devrait s'en remettre, l'informe Dani avant de prendre un ton plus doux. Je te demanderai bien comment tu vas mais je pense qu'on connaît tous les deux la réponse. »

Hadrian hoche doucement la tête en la baissant, un sourire doux-amer se dessinant sur ses lèvres. //

Les sourcils de Leroy se froncèrent davantage. L'expression de Sergei devint orageuse quand il avisa les blessures présentes sur le visage de son élève.

// Son expression change peu à peu et il affiche un sourire dénudé d'humour.

Ses yeux étaient humides, nota Leroy. Haddie paraissait sur le point de pleurer.

« Comment va Jones  ? » demanda-t-il d'un ton sec.

Leroy savait que son meilleur-ami se fichait de la réponse. Quoi qu'il avait tout de même l'air un peu inquiet. Pourquoi posait-il même la question ? Que diable s'était-il passé entre ce souvenir et celui d'avant ?

// Dani s'esclaffe doucement et regarde droit devant elle et non Hadrian afin de ne pas le mettre mal à l'aise.

« Le moins qu'on puisse dire, c'est que tu ne l'as pas loupé. »

Les deux personnes s'esclaffent en silence.

« Hadrian, j'ai besoin... on doit prendre des photos pour les ajouter aux preuves. » fait Dani en désignant une femme (une infirmière ? Une policière ? Jason Urquhart n'en avait aucune idée) quand celle-ci entre dans la pièce, un appareil photo pendant à son cou.

''Qu'est-ce qui se passe ?'' demanda Nathan, un élève de Salem.

C'était un des aînés de Leroy et le mécheux blond était près à parier que Nate avait un crush pour Haddie. En même temps, il était loin d'être le seul. Nathan Wagner était également un sang-pur dont les grands-parents avaient migré aux États-Unis quelques décennies plus tôt.

Leroy ne répondit rien – pas par impolitesse ou quoi mais plutôt parce qu'il avait une petite idée de ce qui se passait... et qu'il haïssait cette hypothèse.

// Hadrian tourne la tête sur le côté et se pourlèche les lèvres, l'air réticent et embarrassé.

« Haddie est-ce que -

_ Il n'a pas, l'interrompt Hadrian avant de se couper brusquement. Ce n'est pas...  (il s'arrête, pousse un soupir frustré et reprend plus calmement). Ça n'est pas allé aussi loin. »

Leroy vit du coin de l'oeil professeur Sergei se tendre, ses yeux s'assombrissant.

Le vampire et son élève n'étaient pas les seuls à avoir compris les implications de ces deux-là. Et ils affichaient tous un regard sombre.

Un craquement sec attira l'attention de Leroy vers le directeur adjoint; Sergei avait serré le bord de la table tellement fort que le bois avait craqué à certains endroits.

Leroy frissonna. Il se sentirait presque mal pour Jones. Presque... Non attendez, c'était un mensonge ! Jones méritait de pourrir en Enfer.

// Dani hausse un sourcil et Hadrian soupire avant de relever sa chemise et de baisser très légèrement son pantalon, révélant ainsi de gros hématomes rouge foncés sur ses hanches. Dani grimace tandis que l'autre femme prend des clichés des hanches du garçon puis de son visage tuméfié.

Susan hoqueta quand elle avisa les hématomes et ecchymoses présents sur le corps du petit brun. Elle n'était pas stupide, vous savez. Elle avait retenu ce qu'ils avaient entendu sur ce 'Damian Jones' et elle savait ce que des hématomes sur les hanches pouvaient dire dans cette situation. Alors, certes, Jones n'était pas allé aussi loin et il n'y avait probablement pas eu... pénétration, mais ça ne changeait pas le fait que... ça ne changeait pas le fait qu'il avait... probablement essayé quelque chose.

Terence fut horrifié à la vue des bleus rouge foncé sur les hanches du plus jeune. Lui non plus n'était pas stupide et lui aussi savait ce que ça voulait dire. Et il était furieux. Il ne connaissait peut-être pas personnellement Hadrian Bright, mais ça ne voulait pas dire qu'il ne pouvait pas être furieux en son nom. Ces gens-là – ces gens-là méritaient la peine capitale... Ces gens-là méritaient le pire châtiment qui soit, de son avis.

// Dani se reprend avant d'avoir pu mettre Hadrian davantage mal-à-l'aise :

« J'ai besoin de savoir où est-ce que tu t'es procuré le revolver. Malcolm a une impressionnante collection d'armes blanches, mais j'ignorais qu'il avait des armes à feu.

_ Juste une, la corrige Hadrian. Après ce qu'il s'est passé avec l'assassin (''l'assassin ?'') l'année dernière, Malcolm s'est procuré une arme pour plus de sécurité. Ne me regarde pas comme ça, Dani. On vit aux États-Unis, c'est parfaitement légal. On a un permis et tout est réglo. » Majoritairement légal.

''L'assassin ?'' répéta Urquhart.

Leroy et ses camarades tressaillirent. C'était un sujet sensible considérant le fait qu'un traître avait résidé à Salem pendant des années sans que personne – élèves ou enseignants- ne se rendent compte de quoi que ce soit jusqu'à ce que Leroy et Hadrian ne... remarquent des choses suspectes concernant l'administration – Hadrian était membre du Comité de Discipline donc il avait souvent affaire à la partie administrative de l'académie Salem. Pourquoi Gerard Gensling était-il nommé 'l'assassin'' ? Parce qu'il avait tué deux résidents de Salem Academy – le concierge Remy Stuart et une ancienne enseignante à la retraite, Miss Elizabeth qui s'occupait dorénavant de l'administration avec d'autres personnes- dans sa quête inconnue pour mettre la main sur des dossiers confidentiels. Cette affaire avait fortement touché toute l'Académie et restait un sujet sensible, seulement un an après ces événements tragiques. Le fait que l'Assassin se soit introduit dans le foyer d'un de leurs élèves et ait tenté de le tuer pour récupérer les dossiers que le garçon avait eu la bonne initiative de dérober afin de mettre en lieu sûr avait d'autant plus touché l'académie. Ça avait poussé le personnel à mettre en place un système de dortoirs semblable à beaucoup d'autres écoles magiques quoi qu'à Salem, les élèves qui ne 'vivaient' pas dans les dortoirs devaient pointer tous les matins quand ils souhaitaient avertir l'administration qu'ils dormiraient à l'académie. D'un autre côté, ceux qui avaient informé l'école au début de l'année qu'ils prendraient résidence dans les dortoirs pour tout le trimestre, devaient informer l'administration quand ils souhaitaient quitter l'école pour rentrer chez eux. Ça pouvait sembler embêtant pour certains mais avec la magie, ça n'était pas plus chiant que ça. Il suffisait d'envoyer un origami à l'administration avec les informations nécessaires.

La scène tourbillonna sur elle-même, il semblait s'être passé quelques minutes. Harry fixait un point sur le mur d'en face alors que Dani l'écoutait avec attention.

« Je venais à peine d'entrer dans le bâtiment désaffecté quand j'ai entendu les – les cris de Malcolm. Je suis monté au deuxième étage et c'est là que Jones m'est tombé dessus. Il... Apparemment il s'attendait à ce que je vienne les trouver... ou quelque chose du genre. 

Antonin Dolohov se tendit et fronça sévèrement les sourcils en marmottant quelque chose d'inaudible pour ses camarades. Les langues-de-plombs jurèrent quand un flash apparut brièvement et qu'ils virent un homme plaquer le garçon contre le mur et se forcer sur lui alors que l'adolescent se débattait férocement en hurlant des injures.

_ Il vous a observé, toi et Bright, pendant des semaines, peut-être des mois pour tout ce qu'on en sait, fait Dani . Il savait comment tu réagirais en apprenant la disparition de Bright. 

Augustus fronça les sourcils avant qu'un éclat de réalisation ne flashe sur ses traits.

Malcolm était devenu gênant pour Jones, dit lentement Hadrian, concentré et pensif, mais...

_ Jones a un profil particulier en ce qui concerne ses victimes (Dani fait une pause avant de regarder Hadrian dans les yeux) . Jones te voulait toi (4) et il savait que pour t'attirer jusqu'à lui sans que Malcolm n'interfère -

_ Il devait s'en prendre à Malcolm. » conclut Hadrian en enterrant son visage dans ses mains.

Pendant un long moment, personne ne parla que ce soit à l'écran ou dans la Grande Salle. Les élèves - qu'ils soient de Durmstrang, Poudlard, Beauxbâtons ou Salem- murmuraient entre eux des injures et menaces destinées à un certain Jones.

Puis Hadrian se reprit.

« Est-ce que – Est-ce que je vais avoir des problèmes ? Pour – Pour...

_ Pour t'être défendu ? Termine Dani, un brin incrédule. Hadrian, c'était de la légitime défense.

_ Je lui ai tiré dans les testicules, marmonne Hadrian.

Lucian Bole en recracha sa gorgée de vin quand il entendit ça. Son père, Lukacius, ne se portait guère mieux bien qu'il éclata d'un rire mesquin quand Lucius Malfoy ouvrit la bouche sous le choc et laissa couler sa gorgée de thé sur ses vêtements riches et auparavant immaculés.

Cyrus Bole, le petit frère de Lucian, avait des étoiles dans les yeux alors que les poursuiveuses de Gryffondor affichaient un air on ne peut plus approbateur et triomphant. On ne peut pas dire qu'elles étaient les seuls à être satisfaites en entendant cette révélation.

Leroy éclata d'un rire très légèrement hystérique et Sergei secoua la tête avec tendresse quand il entendit son élève murmurer que c'était bien mérité et qu'il aurait payé cher pour voir ça.

Pour être honnête, Sergei aurait payé cher pour y assister également mais il n'allait pas dire ça à voix haute, il était un enseignant après tout. Il était censé donner un bon exemp -

« J'aurai payé pour voir ça. »

Talia donna un regard de reproche à son adjoint mais Sergei n'était pas stupide et il voyait bien qu'elle était tout aussi amusée en apprenant ce qu'un de leurs étudiants avait fait au sadique sexuel. C'était bien mérité et ils le pensaient tous les deux.

À la table des Serpentards, Terence était aussi aussi amusé/hystérique que Leroy et s'appuyait lourdement contre Graham Montague.

Daphné Greengrass hocha la tête avec approbation en fixant l'écran d'un air satisfait. Au moins existait-il quelques personnes qui n'avaient pas peur de prendre les choses en main et de se défendre face à ce genre d'individu. Son père, Lord Greengrass, assis à la table des invités, frissonna en voyant le regard de sa fille et décida qu'il serait sage de la laisser décider elle-même de son futur. Cygnus n'essaierait jamais de la manipuler dans une direction précise en terme de carrière et il ne lui présenterait jamais (à elle ou à Astoria) un contrat de fiançailles parce qu'il était certain qu'elle castrerait son ou ses prétendants si ceux-ci se montraient trop enjoués. Non, Cygnus ne voulait pas à avoir à faire évader ses filles de prison (ou à payer une fortune pour les faire libérer. Oh il le ferait s'il le fallait mais il n'était pas comme Malfoy, il était plus subtile. Il préférait diriger dans les ombres et qu'on ne se méfie jamais de lui. Employer sa fortune pour rendre sa vie plus facile ne lui faciliterait pas la tâche. Il aimait se fondre dans le décor).

// Les lèvres de Dani tremblent comme si elle se retenait de rire.

« Ça reste entre nous mais je crois qu'il l'a bien mérité. »

Hadrian renifle avec amusement et essuie les larmes qui perlent aux coins de ses yeux avec sa main bandée.

Oui, Elizane Greengrass pensait la même chose. Cette... chose, ce monstre avait bien mérité ce qui lui était arrivé.

//

Plus tard, Hadrian est vu marchant lentement dans un couloir de l'hôpital. Il est vêtu d'un T-Shirt trop large qui lui tombe sur une épaule et lui arrivait au-dessus des cuisses ainsi qu'une paire de leggings noirs.

Il était pieds nus, nota Leroy avec une pointe d'amusement. Hadrian avait tendance à se retrouver pieds nus quand il en avait marre de porter des chaussures – que ce soit à Washington Square Park (près de la grande fontaine) ou à Salem. Surtout à Salem. Les autres élèves avaient cessé d'être surpris en le voyant marcher pieds nus. Ils étaient toujours un peu amusés malgré tout. Les Nymphes qui vivaient dans les bois entourant l'académie adoraient Hadrian.

// L'adolescent entre dans une autre chambre d'hôpital. Malcolm est allongé sur le dos, inconscient, branché à des machines.

Les sang-purs confus posèrent bien des questions mais peu eurent droit à des réponses. Tout ce qu'ils eurent droit comme explication c'était que Malcolm Bright ne semblait pas être dans un coma. Rien d'autre.

Les traits d'Hadrian étaient tirés par la fatigue. Ses yeux étaient rouge et gonflés. Deux sillons humides indiquaient qu'il avait récemment pleuré. De larges cernes noirs étaient visibles sous ses yeux. Malgré tout, songea Leroy avec un soupçon d'amusement, ça n'empêcha pas une bonne partie des membres de la délégation de Salem de vouloir lui offrir un câlin réconfortant.

// Le garçon se traîne jusqu'au bord du lit d'hôpital de son gardien et se laisse tomber dans le fauteuil à côté, attrapant la main de Malcolm alors qu'il pose sa joue contre le matelas.

Leroy n'avait jamais tant regretté la discrétion d'Haddie vis-à-vis de sa famille qu'aujourd'hui. S'il avait su ce qui était arrivé.. et bien, en fait, il ignorait ce qu'il aurait fait de différent parce que lui et Haddie étaient aussi proches qu'avant, si ce n'est plus. Même si London (Hadrian) ne lui disait pas toujours tout. Leroy savait que chacun devait pouvoir bénéficier de sa propre intimité aussi ne cherchait-il jamais à tout savoir.

// C'est à ce moment-là que des bruits de talons sont entendus et une jeune femme blonde se précipite dans la chambre, prête à dire quelque chose avant de se figer.

Des murmures excités parcoururent la table de Serpentard où était assise (en partie tout du moins) la délégation de Salem.

''Que se passe-t-il ?'' les interrogea Miles Bletchley, le gardien de l'équipe de Quidditch de Serpentard.

''C'est Ainsley Whitly, une étoile montante dans le circuit du journalisme. Elle est brillante.'' les informa Lynette, de Salem.

''C'est toujours l'une des premières présentes pour interviewer la police quand un meurtre est commis à New York.'' fit un autre.

''C'est aussi la fille du Dr Whitly,'' intervint Padraic Ceallaigh, lui aussi à Salem.

Il s'était fait discret depuis le début de la projection, probablement, nota Leroy pensif, parce qu'il en savait beaucoup plus que la plupart des gens sur Hadrian. En fait, Padraic semblait toujours en savoir plus que les autres sur tout et n'importe quoi. Il avait également toujours l'air ailleurs. Hadrian était certain que Padraic était clairvoyant.

« Hadrian ! »

Le susnommé se redresse et tourne la tête vers la blonde. Une expression soulagée apparaît sur son visage alors qu'il s'empresse de se lever pour la rejoindre.

« Ainsley, » chuchote-t-il tandis qu'elle l'enlace.

Leroy poussa un soupir de soulagement alors que la scène tourbillonnait. Il vit Hadrian roulé en boule contre Malcolm sur le lit d'hôpital et esquissa un sourire puis le décor tourbillonna à nouveau sur lui-même et quand il se reconstitua, le mécheux blond déglutit. Oh.

Oh.

Oh non !

// Hadrian et Leroy sont vu marchant dans les rues animés d'Italie.

''Vous êtes allés à Rome ?''

''Oui, c'était un voyage scolaire avec d'autres élèves de Salem. Pour ceux qui ont pris l'option italien.''

''Il y a option italien dans votre école ?!''

''Ouais, pas vous ?''

''Aah, tu rigoles, pas vrai ? On a aucun cours de langues à Poudlard.''

Leroy cligna des yeux. Aucun cours de langues, sérieusement ?

''Vraiment ?''

Uh.

On apprenait des choses nouvelles tous les jours. Leroy avait bien fait de refusé la suggestion de sa grand-mère pour aller étudier à Poudlard. Il préférait d'autant plus Salem. Et, s'il était allé à Poudlard, il n'aurait jamais rencontré Haddie et tous leurs camarades.

Y a pas à dire, ils étaient une belle bande de larrons en foire.

// Ils sont en train de rire à quelque chose qu'ils ont vu dans une vitrine quand un 'pop' retentit pas loin d'eux.

Ayant reconnu le bruit caractéristique d'un transplanage, nombre de personnes se mirent à grommeler envers la personne qui avait transplané dans un milieu moldu. Non mais ! Dans une rue aussi animée en plus de ça ! Cette personne avait de la chance de ne pas avoir malencontreusement exposé leur monde aux non-maj !' Certes, les moldus étaient réputés pour ne rien voir mais tout de même !

« Ah, Harry mon garçon ! »

Le sourcil d'Augustus Rookwood tressaillit alors qu'Antonin Dolohov jurait et marmottait quelque chose de coloré sous son souffle. Le sourire d'Amélia Bones se figea et elle manqua de casser sa plume sous le soudain flux d'irritation qui la traversa.

// Hadrian et Leroy se figent tous avant de virevolter pour faire face au nouveau venu.

Aucune surprise ici, il s'agissait bel et bien d'Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore.

Les élèves de Salem se tendirent et froncèrent les sourcils. Ils se souvenaient bien de leur voyage en Italie (ça avait été génial!) mais ils ne se souvenaient pas avoir entendu parlé d'un incident comprenant le célèbre Dumbledore. L'homme avait beau être puissant, il n'était pas tellement apprécié en Amérique. Ça se serait forcément su si quelque chose était arrivé, non ?

Padraic jeta un regard autour de lui quand des murmures se proliférèrent aux autres tables. La table contenant les invités de marque était certainement bruyante et nombres d'hommes et de femmes chuchotaient entre eux en échangeant des regards stupéfaits. Ainsi donc, Dumbledore avait retrouvé la trace du Survivant (quand celui-ci n'était pas chez lui, renforçant l'idée que le MACUSA prenait réellement au sérieux la sécurité de ses résidents). Comment s'y était-il donc pris au juste ? Et surtout, pourquoi n'avait-il averti personne ?

Ils assistèrent, ébahi, à la conversation qui suivit – ou plutôt, comment Dumbledore s'adressa au Survivant avec une familiarité impolie puisqu'il ne lui avait jamais parlé avant. Ils virent aussi comment Dumbledore essaya de toucher Harry tout en lui disant qu'il était temps de rentrer maintenant.

« Hey ! » s'écrie Leroy McLean en tentant de s'interposer quand Hadrian les prend tous les deux deux court.

_ Au secours ! Relâchez-moi tout de suite, vieux pervers dégoûtant!! » crie Hadrian en se débattant violemment.

Evan Rosier s'étrangla avec sa salive alors en entendant ça et il ne parvint pas tout à fait à masquer son fou rire quand le cri de l'adolescent attira l'attention de la foule de touristes et italiens aux alentours. Augustus et Antonin s'étaient figés de surprise et une expression d'incrédulité pure étira les traits de Madame Bones avant qu'elle ne laisse échapper un léger rire. Voilà donc pourquoi Dumbledore n'avait pas fait part de ses trouvailles.

Il y avait certainement de quoi se méprendre sur la situation au vu de la façon dont Dumbledore agrippait le garçon tout en lui disant de venir avec lui.

// Le premier à intervenir est un type baraqué qui avait déjà remarqué Dumbledore plus tôt et n'avait visiblement pas manqué la façon dont le vieil tentait de forcer un petit brun à le suivre. Il fend la foule d'un pas décidé et agrippe fermement le bras du vieux sorcier alors que deux gendarmes positionnés à proximité se rapprochent à grands pas.

« Je sais pas d'où vous venez, M'sieur, dit Leroy en regardant Dumbledore avec méfiance. Mais chez nous, on nous met en garde contre les inconnus qui vous appellent 'mon garçon' et vous propose un bonbon avant de vous ordonner de les suivre. »

''Ew ~'' fit Astoria Greengrass en retroussant son petit nez en trompette.

Aucun ne remarqua que Leroy avait glissé sa main dans la poche de la robe de sorcier de Dumbles pour lui dérober sa baguette et ceux qui le virent faire se gardèrent bien de dire quoi que ce soit. Même Madame Bones décida de ne rien dire à ce sujet.

« Connaissez-vous cet homme, jeune gens ? » un homme leur demande en italien.

(Il ne savait pas si les adolescents comprenaient ce qu'il disait et il fut agréablement surpris quand les deux garçons secouèrent la tête après lui avoir levé de grands yeux confus et innocents vers lui.)

«  Non, m'sieur. On ne l'a jamais vu avant, nie Leroy.

_On est juste en voyage linguistique avec notre classe. Oh notre professeur est là-bas !» répond Hadrian en désignant Sergei, lequel cherchait ses deux étudiants depuis plusieurs minutes et avait été attiré par le bruit.

Les autres étudiants de Salem adressèrent un regard trahi à leur professeur et directeur adjoint quand ils comprirent que celui-ci avait entendu parlé de ce qui s'était passé et avait probablement été aux premières loges.

D'autres étaient bien plus amusés en les voyant mentir parce que, Dumbledore était une figure proéminente dans le monde magique et il était peu probable que les deux garçons n'aient jamais entendu parlé de lui. D'ailleurs, rien qu'à voir la façon dont ils s'étaient tous les deux figés, il était clair qu'ils avaient reconnu le directeur de Poudlard.

Quand ils sont suffisamment éloignés de la foule – et après avoir assuré à Sergei qu'ils allaient bien, Leroy prend la parole :

« Tu penses que le vieux peut jeter des Oubliettes sans baguette ? »

Hadrian cligne des yeux.

« Leroy, qu'as-tu fait ?

_ Rien que je ne sois prêt à révéler dans une salle de procès, répond l'autre garçon en hochant la tête pour lui-même avant d'attraper la main de son ami. Allez viens, on va prendre une glace, fait Leroy. C'est pour moi. »

''Qu'est-ce qu'il a fait ?''

''Je crois qu'il lui a volé sa baguette,'' chuchota Adrian Pucey en arborant un rictus amusé.

''C'est une bonne chose qu'il ait fait ça si tu veux mon avis,'' fit Graham Pucey. ''On sait tous que le vieux se serait fait une joie d'oublietter les moldus pour leur faire oublier ce « malentendu ».'' dit-il d'un ton sec.

Il avait raison, c'était exactement ce qu'Albus avait prévu de faire quand il s'était rendu compte que sa baguette n'était plus dans sa poche. Il avait paniqué après ça. Il avait été forcé de rester dans une cellule pendant deux jours avant d'être escorté dans un espace pour timbrés. Ha ? Il n'était pas fou. Il avait fallu attendre que quelqu'un s'inquiète de sa disparition avant qu'on ne le retrouve. Il avait refusé d'expliquer ce qu'il faisait dans cet endroit.

Le pire dans tout ça, c'est qu'il n'avait jamais retrouvé sa baguette. Ça et en voyant le garçon à Rome, il s'était mis à pensé que le morveux vivait en Italie ou au pire, dans un pays frontaliers alors que pas du tout !

// Leroy et Hadrian sont vus plus tard, posant devant la Fontaine de Trevi avec des petits pots de glace, un large sourire aux lèvres.

Terence pouffa de rire face à leurs expressions qui devaient être tout le contraire de celle du Dumbledore du passé - ou même de celle de Dumbledore là, maintenant, tout de suite. Le vieux sorcier avait bien du mal à conserver un visage calme et souriant. Terence ne voyait pas pourquoi le vieil homme s'embêtait même à faire semblant. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'il voulait juste se servir du prestige du Survivant. Et ça se voyait que le garçon savait et n'était pas intéressé.

Seuls les plus naïfs et fanatiques continueraient de croire que l'intérêt que Dumbledore portait au dernier Potter était authentique.

Lorsque la nouvelle scène s'afficha à l'écran, Leroy se trouva fort ravi qu'Hadrian ait décliné à venir; son meilleur-ami aurait été horrifié et extrêmement embarrassé. Pas qu'il y ait quelque raison à être embarrassé, non, mais Hadrian aurait violemment rougi face aux murmures et aux têtes que tiraient élèves et... jeunes adultes à la vue qui s'offrait désormais à eux.

// Hadrian, vêtu en tout et tout pour tout d'une longue chemise qui lui tombe sur les cuisses (et très probablement d'un sous-vêtement) se dirige, pieds nus, vers la chambre de son père en se frottant les yeux, épuisé.

Pourquoi ? Pourquoi la Coupe leur montrait-elle cela ? Tenait-elle à tuer des gens ? Leroy jeta un coup d'oeil à Evan Rosier, dont l'abondant saignement de nez était on ne peut plus inquiétant et secoua la tête avec amusement. Mr Rosier n'était certainement pas le seul à se trouver fortement émoustillé à la vue de l'adolescent.

// Il toque doucement à la porte puis l'ouvre et se glisse à l'intérieur avant de cligner des yeux : Malcolm est allongé sur son lit, sur le dos, et tente de mettre en place ses contraintes en cuir. //

''Euh... pourquoi il a ça au juste ? Demanda Jason Urquhart en papillonnant des yeux.

''Peut-être qu'il qu'il fait dans le bondage,'' suggéra Blaise Zabini avec un rictus narquois.

Son amusement grandit quand ses camarades assis autour de lui s'étranglèrent avec leur salive ou s'étouffèrent avec leur bouchée de pain ou autre.

Leroy cligna innocemment des yeux.

''Y aurait quelque chose de mal à ça ?''

Marcus Flint plissa les yeux, incapable de dire si oui ou non le mécheux était sérieux avec sa question.

''Rien de mal, non,'' répondit-il malgré tout.

''J'aurai dû m'attendre à ce que Zabini vote pour la réponse la plus sexuelle possible.''

Leroy ricana.

''Et bien, je ne sais pas pour le BDSM mais pour ce qui est du cas présent, c'est pour les terreurs nocturnes.''

''Les terreurs nocturnes ?'' S'enquit Graham Montague.

''Qu'est-ce que c'est ?'' poursuivit Cassius Warrington.

Leroy ouvrit la bouche puis la referma.

Comment expliquer ça au juste ?

''C'est... comme des cauchemars mais... en pire. C'est – d'après mon expérience avec Haddie- souvent accompagné de cris et tachycardie.''

''Taki – quoi ?''

''Tachycardie. C'est quand le cœur bat trop vite,'' les informa Nathan, assis non loin d'eux.

''Hadrian souffre de terreurs nocturnes ?'' s'enquit Miles Bletchley.

Leroy haussa les épaules et... Miles ne fut guère surpris. Sa question était peut-être un peu trop personnelle surtout qu'il ne connaissait pas personnellement le plus jeune Bright.

''Désolé,'' crut-il bon de s'excuser.

Cela fonctionna puisque l'autre adolescent haussa les épaules en souriant. Y a pas de mal.

Cependant, comme ils savaient dorénavant que Mr Bright souffrait de terreurs nocturnes, le plus âgé des Bright fut victimes des prochaines questions et Leroy ne vit aucun mal à y répondre, tant qu'il n'entrait pas dans les détails. De toute façon, les détails, il ne les connaissait pas vraiment. Il ignorait pourquoi Malcolm avait des terreurs nocturnes. Il savait que c'était en partie à cause du Chirurgien, mais c'était tout.

''Je sais qu'une fois les entraves ont lâché sous la force de ses terreurs nocturnes et il a traversé la vitre dans son sommeil.''

Terence cligna des yeux puis laissa échapper un souffle, stupéfait.

''Vraiment ?''

''Ouais. J'étais en route pour attendre Haddie devant son appartement quand Malcolm est passé au travers de la vitre. Il a réussi à se rattraper, mais c'était flippant à voir.''

Uh, tu m'étonnes.

Les autres, ceux qui n'étaient pas assis aux alentours de Leroy, continuèrent de s'interroger sur les entraves de Mr Bright.

// Malcolm lève la tête et aperçoit son fils adoptif.

« Je t'ai réveillé ? »

Hadrian secoue la tête depuis l'encadré de la porte contre lequel il s'appuie avant de se redresser et d'entrer dans la pièce.

« Cauchemars. Est-ce que je peux dormir ici cette nuit ?

Terence émit un bruit semblable à un « Aw ~ » tandis que les personnes les plus sensibles arboraient une expression énamourée. D'autres, plus ronchons – des coincés quinquagénaires et conservateurs, se demandaient si c'était réellement une bonne idée. Il n'était plus un enfant, après tout ! Enfin... il était encore un enfant mais... il n'avait plus cinq ans ! Pas que eux se soient abaissés à laisser leurs propres enfants dormir dans la suite parentale, non. Leurs enfants étaient surveillés par les elfes de maison pendant leur sieste et c'était les elfes de maison qui les calmaient quand ils se réveillaient la nuit.

_ Sûr, répond Malcolm en peinant toujours à attacher sa main non bandée.

_ Besoin d'un coup de main ? » s'enquiert le plus jeune en haussant un sourcil.

Malcolm cesse de s'acharner et jette un coup d'oeil à sa charge.

« S'il te plaît. »

Hadrian fait le tour du lit puis vient s'agenouiller face à l'homme pour l'aider à enfiler les entraves en cuir.

À la table des Gryffondors, les questions remplissaient toujours le crâne des étudiants.

''Je comprends rien, est-ce qu'on peut même dormir avec ça ?'' fit Ron Weasley en avalant un morceau de sa cuisse de poulet.

''J'pourrais pas dormir avec ça, moi.''

Hermione Granger fronça la sourcils.

''Je ne suis pas sûr qu'il dorme bien avec ça lui non plus.''

À la table des Serpentard, Jason Urquhart rougit doucement et détourna le regard de l'écran. 

« Tu es sûr que c'est une bonne idée de porter ça avec une foulure au poignet ? Demande Hadrian alors qu'il fixe la seconde entrave puis fait le tour pour monter sur le lit et se faufiler sous la couverture.

_ Probablement pas la meilleure idée qui soit mais c'est pour le mieux.

_ … Oui, j'aimerai éviter de me réveiller parce que tu es passé au travers de la fenêtre... une nouvelle fois. 

_ Oh allez, ça n'est arrivé qu'une fois ! S'exclame Malcolm avant de faire une pause face à l'expression de sa charge. Deux fois. »

''Traverser une fenêtre ? Quoi ?'' fit Padma Patil à la table des aigles.

''Pourquoi diable -'' commença Evan Rosier avant de s'interrompre, les yeux toujours écarquillés.

Comment diable avait-il fait pour traverser une fenêtre !? À deux reprises ?

// Hadrian finit de renforcer les entraves aux poignets de Malcolm puis roule sur le lit pour s'allonger à côté de l'homme, sous les couvertures.

« Bonne nuit, Mal, » dit-il alors qu'il embrasse le profileur sur la joue.

Terence rosit et détourna le regard. Pourquoi est-ce que ça semblait si intime ? C'était juste un enfant embrassant son parent sur la joue, pas de quoi être émoustillé et/ou embarrassé.

Alors pourquoi diable pouvait-il sentir ses joues chauffer ? C'était... C'était adorable.

« Trop chou, » murmura Vaisey en clignant des yeux.

Pucey lui adressa un regard puis secoua la tête sans rien dire. C'était mignon, c'est vrai mais, n'était-ce pas une (plus grosse encore) invasion de la vie privée ?

Enfin, si on y réfléchissait bien, tout ceci était une invasion de la vie privée et il ne pouvait pas croire qu'aucun adulte compétent n'ait décidé de les faire sortir de la Grande Salle. Enfin, ça ne l'étonnait pas des masses.

// De retour au studio de danse, on trouve Leroy et Harry dansant sur Swalla avec un autre garçon et une jeune femme.

Beaucoup de sang-purs (ainsi que quelques personnes ayant grandi dans le monde non-magique clignèrent des yeux avec confusion quand ils tentèrent de suivre les paroles et se retrouvèrent à penser que quelqu'un avait traficoté la langue anglaise.

// Plus tard, à la fin de la session, les deux adolescents s'adossent au mur alors qu'il se désaltèrent et Leroy prend la parole :

« J'imagine bien Lucius Malfoy se retourner dans sa tombe s'il voyaient deux sorciers dansant sur une musique moldue. »

À cela, beaucoup clignèrent des yeux, confus et quelques uns ouvrirent la bouche pour dire quelque chose mais la projection se poursuivit avant qu'ils n'aient eu le temps de dire quoi que ce soit.

// Hadrian fronce les sourcils avec confusion.

« Mais... Lucius Malfoy n'est pas mort ? Chuchote lentement Hadrian, d'un ton confus.

_ Ah ? Oh, excuse-moi. Parfois je prends mes rêves pour la réalité. »

À cela, une bonne partie de la salle s'esclaffa tandis que les deux mâles Malfoy s'indignaient (l'un bruyamment et l'autre simplement en foudroyant l'écran du regard et promettant vengeance).

Puis Lucius se souvint que le jeune McLean était présentement à Poudlard et il balaya la salle d'un regard agressif avant d'adresser au jeune homme en question un regard.

Manque de pot, il ne fut pas très discret et les autres élèves de Salem n'attendirent pas pour répliquer.

Lucius tressaillit presque quand il dût faire face à une quinzaine de regards meurtriers. On aurait une meute de loups affamés qui le regardaient comme s'il était un lapin bien grassouillet. Non, non pas un lapin. Quelque chose de plus gros, de plus rassasiant. Un cerf par exemple. Ou une brebis.

Bref, ils le regardaient comme s'ils étaient les prédateurs et lui la proie. Non mais quel toupet ! C'était lui le terrifiant mangemort, le très stricte Lord Malfoy !

Il n'était pas censé se faire intimider de la sorte par une bande morveux pré-pubères !

Leroy s'amusa des réactions de Lucius. Oh, ça n'était peut-être pas si mal que ça. Il s'amuserait bien plus des grimaces terrifiées du lord peroxydé si celui-ci était en vie, après tout.

Il devrait songer à montrer ses souvenirs à Haddie quand il reviendrait.

[Bien plus tard, les organisateurs du Tournois tenteraient de convaincre la directrice et le directeur adjoint de Salem de faire venir le Survivant à Poudlard pour participer, mais ceux-ci refuseront net. Hadrian leur fera parvenir un contrat magique signé dans le sang quant à son innocence et son refus de participer. Le DMLE fera en sorte de trouver le coupable et de le renvoyer à Azkaban (et Augustus Rookwood gardera Cornelius en otage dans le bureau du Ministre). Ils apprendront également que Voldemort n'était pas si mort que ça et le DMLE fera équipe avec des Hitwizards et le Langues-de-plombs pour tout mettre en œuvre afin de détruire Voldemort avant que celui-ci ne puisse retrouver son corps. Et ses forces.

Grâce à ses amis de Salem, Hadrian se fera certains contacts dans la communauté sorcière de Grande-Bretagne, notamment parmi les Serpentards avec qui il deviendra plutôt bons amis.]