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Category:
Fandom:
Relationships:
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Additional Tags:
Language:
Français
Stats:
Published:
2022-08-01
Completed:
2022-09-01
Words:
22,173
Chapters:
31/31
Comments:
124
Kudos:
21
Hits:
393

Sur votre 31: The ineffable husbands

Summary:

31 histoires, une par jour. Les maris impossibles sont de retour, pour notre plus grand malheur, mais pas le leur!

Notes:

Une histoire par jour, à partir d'un mot imposé. C'est mon second recueil sur ce duo, le premier est disponible sur mon compte ff, un jour, il faudra que je le poste ici..

Chapter 1: Bizarre

Chapter Text

Bizarre.

Si Crowley avait dû employer un mot pour décrire sa relation avec Aziraphale, cela aurait été « bizarre ».

Le terme ne lui plaisait pas entièrement, déjà parce qu’il semblait .. banal, et Crowley et Aziraphale étaient tous sauf banals.

Ils étaient un ange, et un démon.

Un démon, et un ange.

Deux des plus anciennes créatures de l’univers.

(Crowley un peu plus qu’Aziraphale, en vérité, mais n’allez surtout pas le révéler à l’ange : cela ouvrirait la voie à toutes sortes de questions gênantes auxquelles Crowley n’avait pas du tout envie de répondre, merci beaucoup)

(Cela aurait été trop bizarre)

Bizarres.

Etaient-ils bizarres ?

Certainement un petit peu, malgré tout.

Un démon et un ange, qui s’étaient unis pour stopper l’Apocalypse.

Un démon et un ange, amoureux de l’humanité, dans tous ses bienfaits et ses défauts.

Un démon et un ange, qui s’étaient révoltés contre la stupidité de leur camp respectif pour créer leur propre chemin, leur propre voie.

Leur propre histoire.

Leur propre identité.

Ils n’étaient pas de simples larbins, ils avaient une vie, et cela, c’était vraiment bizarre, comparé au reste de leurs camarades.

Bizarre.

Étrange.

Anormal.

Différent.

Le Paradis et l’Enfer n’aimaient pas la différence, pas lorsqu’elle se retournait contre eux.

Cela, Crowley l’avait toujours su.

Et honnêtement, il s’en moquait.

L’avis de son (ex)camp ne comptait plus pour lui, depuis des millénaires, si ce n’est toujours.

Crowley était un esprit libre, et il ne s’en était jamais caché.

L’Enfer s’en était d’abord accommodé, parce que ses résultats étaient largement positifs.

Et tant pis, si les manières de faire du démon étaient.. bizarres.

Bizarre, c’était aussi le terme employé pour décrire Aziraphale au Paradis.

Parmi d’autres mots beaucoup moins.. gentils.

Le Paradis ne se moquait jamais en face en face, oh, non.

Sauf si on s’appelait Gabriel, ou Sandalphon.

Aziraphale les gênait, et ils ne s’en étaient jamais dissimulés.

L’ange avait accepté ce mépris sans un mot, pendant des millénaires.

Il savait, comment on le regardait.

Il savait, ce que l’on disait.

Même s’il le niait, il savait.

Tout le monde savait.

Aziraphale avait continué son chemin, traçant sa route sur Terre et servant tous les enfants de Sa Mère.

C’était son propos, après tout.

Et c’était ce qui l’avait sauvé.

Pour Elle, il n’était pas anormal.

Ou bizarre.

Pour Elle, Aziraphale était le symbole de ce que tous ses enfants divins auraient dû être.

Pour elle, l’amour de son fils pour l’Enfant déchu n’était pas étrange, ou salissant.

Pas bizarre.

Au contraire.

Bien au contraire.

Pour Elle, Crowley et Aziraphale étaient loin d’être bizarres.

Aziraphale n’avait pas chuté, malgré sa trahison du Paradis.

Crowley n’avait pas été châtié, malgré son amour pour l’ange.

Bizarre, si bizarre, penseraient gênés, ennuyés, effrayés, les autres anges et démons.

Bizarre, bizarre, Crowley et Aziraphale avaient passé leur vie à entendre ce terme à leur sujet, l’un parfois davantage que l’autre, l’un parfois à propos de l’autre. Et combien, ô, combien, en avaient-ils parfois souffert.

Aujourd’hui, cependant, plus rien de cela ne comptait.

Aujourd’hui, Aziraphale et Crowley étaient libres.

Leur ruse leur avait permis d’échapper à leur châtiment respectif, avec la bénédiction indulgente de Celle supposée veiller.

C’était la seule réponse dont ils avaient besoin.

La seule réponse qui comptait.

Aujourd’hui, Crowley et Aziraphale étaient libres.

Aujourd’hui, commençait le début d’une nouvelle histoire, commune, et emplie de bonheur.

Et n’était-ce pas si bizarre ?