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Actes de Service

Summary:

This fanfiction is a translation of "Acts of Service" by Angelic_Disaster! / Cette fanfiction est une traduction de "Acts of Service" de Angelic_Disaster !

Le syndrome de Münchhausen est un trouble psychologique où quelqu’un prétend être malade ou produit délibérément des symptômes de maladie sur soi-même. Leur intention principale est d'adopter le "rôle du malade" afin que les gens prennent soin d’eux.

Hannibal aime prendre soin de Will, donc Will fait ce que toute personne sensée ferait pour son mari cannibale tueur en série pour son anniversaire : empoisonner intentionnellement sa propre nourriture.

Notes:

This fanfiction is a translation of "Acts of Service" by Angelic_Disaster! / Cette fanfiction est une traduction de "Acts of Service" de Angelic_Disaster !
Warning : vomit et urine pendant la scène dans la salle de bain (paragraphe court).

(See the end of the work for more notes.)

Work Text:

Une chose dont Hannibal est très fier, c’est à quel point Will est en bonne santé maintenant. Et c’est beaucoup dire puisque leur relation avait commencé avec Hannibal s’assurant que Will reste aussi malade qu’humainement possible.

Mais hélas, les habitudes alimentaires de Will s’étaient considérablement améliorées depuis le moment où Hannibal Lecter était entré dans sa vie. D'un verre de whisky avant de se coucher, d’un café le matin et parfois d’un sandwich de la cafétéria de Quantico avec des aspirines – à un petit-déjeuner dans une chambre de motel et des dîners somptueux chaque fois qu’Hannibal a réussi à convaincre Will de rester dîner après les séances; et maintenant, Hannibal cuisine chaque repas, attentif aux goûts, à l’appétit et à la santé de Will.

Le soleil cubain a fait des merveilles sur Will, et même si Will a toujours été un homme énergique, une bonne nuit de sommeil et l’activité physique constante qu’Hannibal lui fait subir (que ce soit pendant leurs chasses ou dans leur chambre) l’aide encore plus, et Will n’a jamais été autant en bonne santé.

Ça devrait être une victoire, et ça l'est... pour la plus grande partie. Mais cela signifie aussi que Will tombe rarement malade, sauf peut-être une fièvre occasionnelle ou les migraines ; mais Will est en bonne santé et si habitué à ça dans sa vie qu’il les remarque à peine, deux aspirines (« avec un verre d’eau maintenant, Will, s’il te plaît ») et Will continue sa journée comme si de rien n’était.

Avec la cuisine d’Hannibal, il n’y a pas beaucoup de place pour que Will tombe malade d’une façon ou d’une autre et cela devrait être un soulagement… sauf que c’est le cas et que ça ne l'est pas. 

À part un léger coup de soleil qui a appris à Will à mettre de la crème solaire à chaque fois qu’il emmenait les chiens à la plage, Will n’était ni malade ni blessé depuis la chute, et Hannibal est à cran. Il aime prendre soin de Will, mais Will est un homme fier, un homme compétent, et à part cuisiner pour lui, peut-être le nettoyer après une nuit fructueuse (ou un jour) au lit, et être peut-être un peu trop protecteur pendant leurs chasses, il n’y a rien d’autre qu'Hannibal est autorisé à faire pour lui, et dernièrement, ça a rendu Hannibal fou.

« J’ai dit « Sors » , Hannibal, ne me fais pas répéter » dit Will, cachant la cuisine à la vue d’Hannibal avec son corps, debout dans le petit espace qui laisse la porte entrouverte. Il a son tablier en place, déjà taché de sauce tomate, et la cuillère en bois à la main prêt à l’utiliser comme une arme. « C’est ton anniversaire, c’est une surprise. Je te promets que je ne brûlerai pas ta cuisine ».

Hannibal fait de son mieux pour ne pas bouder (cela ne signifie pas exactement qu’il a réussi).

« Je voulais juste un verre d’eau » ment Hannibal, et d’après le regard de Will, Hannibal est presque sûr qu’il ne le croit pas.

« Reste ici » dit Will après un moment, fermant la porte de la cuisine juste pour revenir quelques minutes plus tard en tenant une carafe remplie d’eau, des glaçons et de fines tranches de citron, et quelques feuilles de menthe, encourageant Hannibal dans son petit mensonge. Hannibal est également touché par l’effort que Will a mis dans le dressage, même en sachant que c’était un mensonge.

(Ils avaient juré entre les baisers et le sang dans le bateau que s’ils devaient vivre, la règle la plus importante était de ne pas se mentir. Encore une fois. Hannibal est heureux que Will soit prêt à ignorer cette petite duperie. Après tout, Hannibal a menti sur des choses bien pires, tout comme lui. Will ne s’accrocherait pas à quelque chose d’aussi petit sachant qu’il fait l’idiot sans surveillance dans le domaine d’Hannibal. Et après tout, dans quelques heures, ce sera l’anniversaire d’Hannibal. Il peut s’en sortir en demandant de l’eau).

« ET NE REGARDE PAS À L’INTÉRIEUR ! » crie Will de la cuisine après avoir fermé la porte au visage d’Hannibal.

Hannibal Lecter ne peut pas s’occuper de Will Graham autant qu’il le voudrait, et maintenant il ne peut plus cuisiner.

Ce n’est bien sûr qu’un jour (et peut-être que Will a raison quand il dit qu’il est « putain de dramatique » ), mais néanmoins, Hannibal est assis sur le canapé de bon goût dans leur salon, avec un verre et la carafe d'eau qu’il ne voulait pas vraiment et boude.

La dernière fois qu’Hannibal a pu s’occuper de Will, c’était pendant leur séjour dans le bateau. Ce qui signifie qu’Hannibal ne peut pas correctement prendre soin de lui comme il le voulait. Dans son scénario de rêve, Will serait incapable de faire quoi que ce soit pour lui-même, et Hannibal, guindé, parfait et en bonne santé, serait prêt à l’aider et à le soigner. Contrairement à la réalité avec Hannibal ayant à pied dans la tombe, se tenant à peine debout (oh, quelle ironie ), étourdi par les pilules dont il avait besoin pour faire face à la douleur, et devant compter sur Will (et Will, dans un état similaire sinon identique, comptant sur lui) pour de l’aide. 

D’accord. Ça a précipité leur premier baiser. Pourtant, Hannibal aurait aimé un cadre un peu plus romantique. Peut-être un dîner aux chandelles ou une promenade sur la plage sous les étoiles. Au moins sur le quai du bateau quand il a pu rester debout plus de trois secondes et pas dans la baignoire d’une chambre de motel miteuse avec des draps infestés de puces, saignant et trop évanoui pour se rappeler l’un des moments les plus importants de sa vie avec clarté.

(« Reste avec moi » avait dit Will en tenant le visage d’Hannibal dans ses mains. « N’ose pas mourir, Hannibal, ou je jure que je te tuerai »).

Hannibal ne se souvient pas de ce qu’il a dit, mais Will lui a assuré qu’il était un « putain d'idiot » et lui a répondu : « Quelle belle façon de faire, s’il te plaît, savoure-le, Will ».

« Parce que tu ne peux pas t'empêcher d’être un prétentieux et dramatique emmerdeur, même sur ton lit de mort » Will avait crié, puis ajouté entre les rires : « Oh ! Et quand je t’ai embrassé , tu as eu le cran de fermer les yeux et de dire « maintenant je peux partir en paix » , espèce de merdeux dramatique ».

Ça ressemble à Hannibal, même si Hannibal ne se rappelle pas avoir dit ça. Mais il peut à peine identifier quand Will l’a embrassé. D'une part, Will essayait d’arrêter le saignement de ses blessures, et de l'autre, les lèvres de Will étaient sur lui, ses mains fortes saisissant les cheveux d’Hannibal comme s’il essayait de le garder dans le monde réel juste par la pure force de sa volonté et la force brutale de sa poigne. L'instant d'après, il y eut des larmes sur les joues de Will, Hannibal se souvient qu’il a essayé de lever son bras, de tenir Will ou d'essuyer ses larmes, peut-être de l’amener à ses lèvres à nouveau. Mais Will l’a tenu par le poignet et a dit : « Non. Vis, nous pouvons le refaire ».

Et Hannibal a vécu, bien sûr. Il aurait (et aura) déplacé l’Enfer, le Ciel et la Terre si Will lui avait demandé).

Et depuis, Hannibal n’avait pas eu une seule occasion de prendre soin de Will. Et donc, Hannibal boude dans leur salon.

(Bien sûr, une possibilité existe, Hannibal le sait, parce qu’il avait envisagé la possibilité d’empoisonner Will. Juste un peu, rien de trop drastique, assez pour lui donner un jour de maux d’estomac, pour le rendre assez malade et qu’il ait besoin d’être soigné. Et donc, la possibilité n’existe que dans l’esprit d’Hannibal, parce qu’elle est écartée dès qu’elle traverse son esprit.

Ils étaient au-dessus de ce genre de manipulations, et même si Hannibal expliquait ses besoins, et même si Will lui pardonnait ses besoins, Hannibal ne se le pardonnerait pas. Le rappel de l’encéphalite existe toujours en lui, dans les maux de tête et les cauchemars de Will, dans les regards que Will lui envoie quand il pense qu’Hannibal pourrait mentir. Une petite erreur de calcul et il aurait perdu Will pour toujours. Une petite erreur de calcul et il pourrait perdre Will pour toujours. Hannibal sait que Will est plus important que ses propres besoins).

Et donc, encore une fois, Hannibal boude.

*

La santé de Will n’est pas la seule chose qui s’est améliorée depuis leur chute, mais aussi les compétences culinaires de Will, et ce dîner en est la preuve vivante. Hannibal est aussi fier de Will que de ses propres talents d’enseignant. ( « Rappelle-moi, pourquoi ai-je épousé un narcissique, mon amour? » la voix de Will résonne dans l’esprit d’Hannibal avec ce charmant ton aguicheur à la fin qui lui fait penser à une certaine nuit).

Mais au lieu d’exprimer sa fierté, Hannibal observe Will de l’autre côté de la table, refusant toujours de prendre la première bouchée de sa nourriture, et il demande avec inquiétude :      « Tout va bien, Will ? », le tirant avec succès de là où son bel esprit l’avait emmené.

« Quoi ? Non. Rien. Je veux dire, je vais bien ». Hannibal lève autant qu'il peut un sourcil élégant et pointe sa fourchette vers l’assiette de Will.

« Tu n’as pas touché à ta nourriture. Tu n’aurais pas dû te donner la peine de cuisiner quelque chose que tu n’aimais pas juste pour moi » dit Hannibal, cherchant à sortir de table et à saisir l'opportunité de cuisiner quelque chose pour Will. « Je suis sûr qu’il doit y avoir quelque chose dans la cuisine que tu peux manger… ».

« NON ! » crie Will, stoppant avec succès son mari à moitié assis, à moitié debout. « J’aime ça, tu vois? » lui dit Will, qui a réussi à avaler quelques grandes fourchettes sans se donner la peine de nécessairement mâcher

Will est fier, Hannibal le sait. Vivre avec Hannibal l’en a imprégné ou bien ça a toujours été là, ce n’est pas important. Hannibal le sait mieux que quiconque et il s’abstient donc de dire à quel point il est difficile pour Will de finir son dîner, et ne lui donne que ses louanges méritées.

*

Le dîner se termine et ils vont dans le bureau, les verres de vin remplacés par des verres de bourbon, de la musique jouant doucement pendant qu’ils attendent la demi-heure restante pour l’anniversaire d’Hannibal.

« Fais un vœu » dit Will en tenant un morceau de gâteau un peu disproportionné avec une bougie allumée dessus, assis sur l’accoudoir du siège d’Hannibal même s’il y a un autre fauteuil près d’eux.

Hannibal ferme les yeux une seconde, puis souffle dessus, tenant son mari près de lui par la taille.

« Combien de temps penses-tu qu’il faudra pour que mon souhait se réalise ? » ronronne Hannibal, respirant le long de la gorge de Will, plein de promesses obscènes quand il sent que Will est soudainement tendu. Hannibal inhale et il y a une nuance de douceur acide dans l’air que Will n’avait pas ce matin. Il veut demander mais Will le devance.

« Qu’est-ce que tu souhaites ? ». Will essaie de faire passer ça pour du flirt et rate complètement. Hannibal le prend en pitié et refuse de redemander. Au lieu de cela, il change son souhait pour quelque chose de plus… adapté à tous les âges.

« Veux-tu danser avec moi ? » demande-t-il et Will lâche un soupir soulagé, tout son corps se détend tandis que ses yeux s’adoucissent.

« Je pense que je peux y arriver, allez » dit-il et cette fois le sourire est réel même s’il est encore plus faible que d’habitude. Mais Will saisit sa main et les amènent vers le centre de la pièce. You’re My World de Cillia Black joue doucement et Will… est plus distrait que d’habitude.

Hannibal a l’habitude que Will marche sur ses orteils exprès, juste pour le plaisir de le faire mais Hannibal sait aussi que ce n’est pas le moment. Ils tournent et Will devient d’un blanc maladif comme un personnage de dessin animé virant au vert.

« Will » dit Hannibal et la phrase ne s’arrête pas là, elle fait écho sans qu’Hannibal ait à dire autre chose. Il tient Will par les épaules et son ton ne laisse aucune place aux petits mensonges. 

Will ferme les yeux avec force, respire profondément quelques fois et sa tête semble trop lourde pour qu’il la garde droite. Il se penche vers l’avant, la reposant sur les épaules d’Hannibal. Il paraît si petit et faible quand il parle enfin.

« Tu peux m’emmener dans la salle de bain ? ».

Hannibal ne doute pas une seule seconde.

Les genoux de Will vacillèrent dans le couloir, et Hannibal portait presque tout le poids de Will, le tenant par la taille tandis que Will le tenait, jetant son bras sur ses épaules. Will a essayé de secouer sa tête quand il a vu le couloir mais ça l’a rendu encore plus pâle.

« Non, pas celle-là. En haut, s’il te plaît ? » dit Will et Hannibal n’est pas assez fort pour résister et dire non à ces yeux-là, mais heureusement, il est assez fort pour porter Will comme une mariée et monter les escaliers jusqu'à la salle de bain principale dans leur chambre.

Cela témoigne à quel point Will est malade car il n’essaie même pas de se plaindre quand Hannibal le soulève.

Hannibal place Will doucement sur le sol, les genoux devant les toilettes aussi soigneusement que possible, faisant une liste mentale de ce que Will aurait pu ingérer pour qu'il soit malade si soudainement.

« Je t'apporte de l’eau » dit Hannibal dès que Will l’a relâché et s’est penché sur les toilettes.

« Attends ». Will déteste être aussi vulnérable, c’est pourquoi c’est aussi surprenant quand il retient Hannibal par le tibia, le regardant sous ses longues boucles avec des yeux larmoyants.    « Reste avec moi, s’il te plaît ».

« De quoi as-tu besoin, Will ? ». Il peut voir les fortes barrières mentales de Will qui se lèvent, et Will, avec beaucoup d’efforts, essayant de les maintenir vers le bas.

« Peux-tu... tenir mes cheveux pendant que je - ». Il n’a pas besoin de finir, et il n’arrive pas à finir la phrase. Les mains d’Hannibal brossent déjà en arrière les cheveux de son visage, sauf quelques boucles rebelles qui insistent pour rester coller à son front moite. Hannibal s’agenouille derrière lui, tandis que Will vomit instantanément des morceaux de viande et de légumes à moitié digérés.

Hannibal le rassure doucement avec de tendres baisers sur le haut de sa tête et les ongles grattant tendrement son cuir chevelu, tandis que l'écho des bruits étouffés de la gorge abusée de son mari expulsant le dernier de ses aliments et sucs gastriques résonnent sur les carreaux de la salle de bain.

« C'est mieux ? » demande Hannibal lorsque Will se penche en arrière, laissant tomber sa tête sur l’épaule d’Hannibal, les yeux fermés, les longs cils brillants de larmes et le visage rose, couvert de sueur, les boucles collantes et les lèvres baveuses étirées en un sourire.

« Joyeux anniversaire ! » rit faiblement Will maintenant que le pire est passé. Hannibal, fortement confus, reste silencieux, attendant que Will se remette de ses émotions, et continue son explication. « Je... J'ai peut-être un peu plus épicé ma nourriture avec cette chose que nous avons utilisée lors de la dernière chasse. Tu as dit que ce n’était pas vraiment dangereux, juste dérangeant, alors j’en ai mis dans ma nourriture ». Hannibal est prêt à le réprimander mais Will reste sur ses positions. « Je n’ai pas besoin d’être empathique pour savoir que tu veux prendre soin de moi, espèce de malade » dit-il avec un sourire. « Alors, profites-en tant que ça dure ».

« Oh, chéri » ronronne Hannibal, dirigeant son nez vers les cheveux de Will, s’émerveillant de l’arôme doux de la maladie. « Qu’ai-je fais pour te mériter ? ».

« Beaucoup » rit Will avec un sourire soulagé. « En effet, beaucoup ». Will tend son cou, donnant à Hannibal plus d’espace. « Prends soin de moi, mon amour ? ».

Hannibal gémit, serrant sa poigne dans les cheveux et sur la taille de Will. « Bien sûr, chéri. Prépares-toi à aller au lit ». Will souffle du nez mais n’essaie pas de se tenir debout et laisse Hannibal glisser son nez sur sa gorge jusqu’à ce qu’il soit rassasié.

Ce n’est pas facile de manipuler un empathique malade et faible mais ils avaient réussi dans des espaces plus petits.

« M'autorises-tu à te faire couler un bain, mon amour ? » demande Hannibal, toujours le visage enfoui dans le cou de Will, prenant tout ce qu’il peut de l’odeur douce de la maladie accrochée à la peau de Will.

« Peut-être plus tard ? » répond Will en se laissant emporter par le loisir d’Hannibal. Hannibal acquiesce juste en réponse, soulevant Will avec lui, gardant son corps près de lui.   « J’ai pensé que tu aimerais m’avoir comme ça » poursuit Will avec cette pointe dans sa voix qui ne promet rien de bon, se relaxant sur le sourire d’Hannibal et laissant les mains de son mari errer sur son corps. « Faible, malléable, nécessiteux ».

« Et brûlant » termine Hannibal en plaçant sa main sur le front de Will. Will se réjouit du froid soulagement de sa chair chaude, s’appuyant sur le toucher d’Hannibal. « Peut-être plus tard alors » murmure Hannibal, en laissant un petit baiser sur la tempe de Will. « Me laisserais-tu te brosser les dents, mon cher garçon? ».

« Je ne suis pas un garçon Hannibal, je suis un homme adulte » ricane Will plus vite qu’il ne l’avait réalisé, mais soupire, ouvrant les yeux et ne trouvant que le contentement dans le regard envoûté d'Hannibal qui les fait briller et adoucit Will jusqu’au cœur. « Mais oui, tu peux si tu veux ».

« Je le souhaite certainement » dit-il en brossant les boucles encore collées au visage de Will, prenant le temps de caresser doucement son visage et de le tenir par le menton, l'obligeant à le regarder. « Et tu me laisseras m’occuper de toi ce soir, n’est-ce pas ? Tu te laisseras être mon précieux garçon, n’est-ce pas ? ». 

Will gémit, vaincu mais refusant de l’accepter, toujours fier même dans sa tentative de ne pas l’être. Il essaie encore de cacher son visage contre l’épaule d’Hannibal mais il ne le laisse pas faire cette fois, profitant déjà du pouvoir que Will lui a donné ce soir.

« D’accord, mais ne t'attends pas à ce que je t'appelle « daddy » .

« Non ? » demande Hannibal, amusé, les dents se dévoilant et levant un sourcil.

« Oh mais putain, Hannibal » gémit Will mais ça manque de mordant. « Ça te plairait, n’est-ce pas ? Ne réponds pas ». Hannibal hausse légèrement les épaules, laissant Will seul avec ses pensées. C’était une blague simple, mais cela le rend toujours curieux de voir ce que Will ferait. « Pas ce soir » dit Will comme un verdict, et Hannibal incline la tête avec obéissance.

« Bien sûr mon amour » dit Hannibal, acceptant la promesse d’une autre nuit. « Maintenant, dois-je te laisser seule pour aller aux toilettes? ». Will tressaille. Même aussi faible et malade, Hannibal peut encore voir la merveilleuse machine de l’empathie et du travail mental de Will, essayant de réduire son embarras contre les désirs d’Hannibal.

Pour son plaisir, ses désirs victorieux.

C’est toujours merveilleux de voir Will se transformer en tueur, de le voir adopter une nouvelle personnalité pendant une chasse, mais regarder Will s’adapter aux désirs d’Hannibal et devenir si vulnérable et docile juste pour lui en est une autre.

« Aide-moi, s’il te plaît… ? » demande Will, oh si doucement , de grands yeux brillants sous de longs cils. Il y a une pause dans son discours, probablement lorsque Will pèse le mot sur sa langue et décide de tenir sa promesse de ne pas l’utiliser ce soir. Oh , Hannibal veut l’avaler tout entier.

Hannibal aide Will à se tenir droit plus près des toilettes, à le soutenir sans perdre l’occasion de traîner ses mains sur le corps de son précieux garçon.

« Tu es un pervers » murmure Will de bonne humeur, en faisant reposer son poids sur les mains habiles d’Hannibal.

« Et tu es beau ». Will soupire mais ça ne cache pas son sourire. « Puis-je ? » demande Hannibal, sa main dangereusement proche de la fermeture éclair de Will. Embarrassé et inconfortable sont les choses qui rendent Will si charmant, qu’Hannibal aime autant que lorsqu’il pleure, souffre ou rit. Will hoche la tête avec difficulté et fait de son mieux pour ne pas cacher son visage, peu importe combien il le veut. Hannibal se sent sourire alors qu’il prend son temps pour ouvrir le pantalon de Will et prendre sa douce bite dans son caleçon. Il s’assurera de récompenser de tout son cœur son garçon plus tard.

« Tu te débrouilles si bien, mon garçon » murmure Hannibal à l’oreille de Will, ravi par le son embarrassé qui sort de la gorge de Will contre sa volonté et par le tressaillement soudain de la bite de Will dans sa main. « Laisse-moi m’en occuper ».

Will se détend et l’odeur de l’urine emplit les narines d’Hannibal. Comme tout ce qui concerne Will, Hannibal veut l’avoir pour lui. Will rougit et ferme les yeux mais il garde toujours son corps relâché sur les mains d’Hannibal et le laisse prendre soin de sa bite et du jet d’urine pendant qu’il frissonne. 

« Merveilleux, tu as si bien fait mon garçon » murmure Hannibal dès que Will termine, et pas un seul instant plus tard il s’occupe déjà de le nettoyer et de ranger la bite de Will. Il aime voir Will souffrir mais il sait aussi que plus il prend soin de son garçon, plus il aura de possibilités dans le futur pour ce genre de choses. Et même si les gémissements de Will et son expression blessée sont délicieux sur lui, il a promis de prendre soin de lui.

« Repose-toi contre le lavabo, Will » lui ordonne Hannibal, le guidant près de l’évier, prenant la brosse à dents de Will dans le gobelet. Les joues et le nez de Will sont encore teintés d’un rouge cerise vif, ses yeux sont fermés mais il ouvre ses lèvres charnues avant même qu’Hannibal n’ait à lui demander.

Hannibal a promis, voulait et veut prendre soin de Will, le tenir fermement et le protéger. Mais il reste Hannibal Lecter et une autre chose qu’il veut faire, c’est de repousser les limites de Will. Il pousse la brosse à dents un peu trop profondément, ce qui fait que Will s’étouffe une fois, deux fois, assez pour que ça ressemble à un accident. Will ouvre un œil, fronce son nez et la colère fait trembler ses sourcils. Il respire et ferme à nouveau son œil. Hannibal veut l’embrasser de façon insensée.

Il brosse les molaires, la langue, tout en caressant la taille élancée de Will avec laquelle il est tellement obsédé. Il tient le menton de Will à un moment donné, le gardant immobile et fait de son mieux pour ne pas pousser la brosse à dents dans la gorge de Will. Mais il brosse les gencives plus que nécessaire, avec un peu trop de force jusqu’à ce qu’un fil de sang se mélange avec la menthe propre et fraîche du dentifrice et de la bave. La seule raison pour laquelle Hannibal ne l’embrasse pas là, c’est parce qu’il sait que Will le laisse faire, même si Will ne le veut pas vraiment.

Oh, son doux et beau garçon chéri.

Hannibal tient les cheveux de Will alors qu’il crache dans l’évier et parvient à convaincre Will de lui laver son visage. Hannibal le fait avant de guider Will dans leur chambre sans prendre la peine d’éteindre la lumière de la salle de bain.

Il assied Will soigneusement sur le lit, penché sur lui pour l’embrasser quand Will refusa de le lâcher, jetant ses bras sur les épaules d’Hannibal. Hannibal se penche, s’agenouillant lentement tandis que leur baiser s'approfondie. Il trace les contours du visage de Will, il trace les joues de Will avec ses pouces comme s’il le vénérait. La pleine compréhension de ce que Will a fait pour lui a finalement fait son chemin dans son esprit, la façon dont il a passé la journée à cuisiner, empoisonné sa propre nourriture et, même sachant à quel point il serait blessé, mangé de toute façon. La poitrine d’Hannibal éclata de fierté et d’amour dans la même mesure. Ses mains descendent sur les bras de Will et reviennent sur son torse, déboutonnant une par une la chemise de Will jusqu’à ce qu’il puisse toucher la peau rougie en dessous, dessinant les tétons roses jusqu’à ce qu’ils durcissent, enfilant ses doigts à travers le petit duvet qui décore la poitrine de Will. Hannibal embrasse la gorge de Will, appréciant les gémissements qui coulent comme une composition pour clavecin. Durant n’importe quelle autre nuit, ce serait le moment où Will passerait ses mains dans les cheveux d’Hannibal et le guiderait vers sa bite, et Hannibal l’accueillerait à l’intérieur, laissant Will baiser sa bouche aussi brutalement qu’il le souhaitait ; ou Will le repousserait, le ramènerait à sa bouche et prendrait le temps de se déshabiller. Mais Will ne fait rien de cela, ses mains restent docilement à ses côtés et Hannibal s’émerveille de l’image que Will peint devant lui : les cheveux décoiffés et le rougissement de son visage atteignant sa poitrine lourde de respirations profondes. Les lèvres de Will sont enflées et brillantes par la lumière qui vient de la salle de bain. Will ouvre ses lèvres si doucement, les dents blanches se dévoilant en dessous, le bout de sa langue pointant et taquin.

Will ouvre ses jambes, laissant plus d’espace à Hannibal entre elles, étire sa gorge en jetant légèrement sa tête en arrière, exposant sa pomme d’Adam sur sa gorge si magnifiquement, et Hannibal est perdu pour de bon.

Hannibal lève un des pieds de Will de sa jambe courbée, défait ses lacets, le tenant par la cheville et dessinant des cercles avec son pouce. Il enlève la chaussette et la laisse loin à l’intérieur de la chaussure, se penche et l’embrasse avec révérence, et le doux et surpris halètement qui vient de la bouche de Will est l’un des plus beaux sons qui étaient venus des lèvres de Will. Il le pose et répète l’action avec l’autre. Les jambes de Will tremblent au moment où Hannibal amène son pied à ses lèvres et il ne réduit pas au silence le nouveau souffle que le geste lui arrache.

La lumière de la salle de bain les atteint à peine mais quand Hannibal se lève, il voit les yeux de Will s’envoler, le bleu orageux dévoré par ses pupilles comme deux bouches affamées prêtes à avaler chaque centimètre d’Hannibal à l’intérieur de lui. Cela le remplit d’orgueil et il embrasse le front de Will si tendrement, ses propres mains tendant vers la fermeture éclair de Will pour la deuxième fois cette nuit, et cette fois pour de bon. 

« Lève tes hanches pour moi, mon doux garçon » murmure Hannibal contre le front de Will, il n’est pas fiévreux mais il est plus chaud que ce qui est considéré comme normal. Après cela, Hannibal irait chercher des pilules pour lui. Plus tard.

Il faut un moment avant que Will hoche la tête, le nez frottant contre le menton d’Hannibal puis ses lèvres, le doux souffle de Will entrant en collision avec celui d'Hannibal, les yeux bleus presque noirs embrumés de désir et de vulnérabilité. 

Hannibal ne sait pas du tout comment il a réussi à ne pas le marteler quand Will a soulevé ses hanches délicatement, ressemblant à la plus belle poupée de porcelaine, la voix basse mais mélodieuse en lançant les mots « oui, daddy » comme un sort.

Hannibal, en fait, est très fier d’avoir réussi à baisser le pantalon et les sous-vêtements de Will sans les déchirer en lambeaux. Une moue se dessine dans le sourire de Will et parle plus fort que ses mots mais Hannibal l’ignore. Il sait déjà qu’il est enroulé autour du doigt de Will comme une bague. Hannibal embrasse toute sa jambe, des pieds de Will jusqu’à l’aine, les poils de ses jambes sont rugueux mais Hannibal ne s’en soucie pas. Il laisse des anneaux de dents et fait fleurir de vieilles marques avant qu’elles ne puissent complètement disparaître. 

La chemise de Will finit au sol avec son pantalon et son caleçon, et Will est poussé sur le lit, la tête reposant sur les oreillers, des boucles chocolat comme un halo d’obscurité, mettant en évidence sa peau crémeuse.

« Reste ici mon amour » murmure Hannibal, glissant ses doigts le long des cheveux de Will pendant un moment. Il allume la lampe dans l’autre coin de la pièce, une lumière orange tamisée qui lui rappelle les nuits devant le feu, l’odeur de whisky et la chaleur du corps de Will sur lui.

Hannibal éteignit la lumière de la salle de bain et quitta la chambre pour la cuisine, revenant après avec un verre d’eau et des pilules qu’il mit sur la table de nuit de Will.

Will est allongé sur le lit comme un tableau qui ferait pleurer le Caravage de honte. Sa bite n’est pas encore complètement dure mais elle est sur la bonne voie. Hannibal fait le tour de la pièce, ramassant les vêtements de Will par terre et les posant sur la chaise. Il entend Will soupirer doucement du lit et peut clairement imaginer le petit froncement de sourcil de Will. Hannibal se déshabille lentement, bouton par bouton, après avoir jeté sa veste.

« Daddy » gémit Will du lit car Hannibal est trop loin de lui, et ça le fait presque arracher un bouton. C’est surprenant le pouvoir que Will détient seulement avec un mot et la moindre note de besoin. Ce n’est pas désagréable mais Hannibal sait que ce le sera bientôt quand Will reconnaîtra ce nouveau pouvoir et commencera à l’utiliser (s’il ne le fait pas maintenant ).

« Oui, mon garçon? » demande Hannibal en essayant de rester calme mais la vue de Will au lit, touchant lentement sa queue croissante dans sa paume est diabolique, et, si Hannibal aurait été un homme moindre, il serait déjà tombé à genoux. Ses mains se languissent de le toucher et ses dents crient de faim pour la chair tendre de la gorge de Will. 

Will soupire si gentiment, cligne des yeux avec modestie et tend une de ses mains vers Hannibal comme une demoiselle offrant la sienne à embrasser. Hannibal est à ses côtés en un instant, l’embrassant comme Will l’a demandé, le tenant par le poignet.

 « J’ai besoin de toi » miaule Will et Hannibal n’est pas assez fort, ne sera jamais assez fort, pour lui refuser quoi que ce soit. Sa chemise termine quelque part dans la pièce et il ne s’embête pas du tout avec son pantalon ou ses chaussures, la couette va payer cher mais les besoins de Will sont au premier plan dans son esprit, ces lèvres douces et charnues et cette belle bite qui a commencé à briller de quelques gouttes translucides pour le moment, suppliant d’être touché.

« De quoi as-tu besoin? » gémit Hannibal, embrassant n’importe quel centimètre du corps de Will qu’il peut atteindre, les mains le gardant fortement en place, ouvrant ses jambes, cherchant une place entre elles pour son propre corps.

« N’importe quoi, juste… » soupire Will, jetant sa tête en arrière et la cambrure de sa gorge aurait fait tomber les empires, les civilisations se tourneraient les unes contre les autres pour faire la guerre. « Touche moi ».

Hannibal lui apprendrait plus tard à utiliser le pouvoir qu’il détient sur lui pour demander ce qu’il veut. Hannibal le verra pourri gâté, plus qu’il ne l’est déjà. Will doit savoir qu’Hannibal brûlerait la Terre en cendres juste parce que c’est le souhait de Will.

« Embrasse-moi » exige Will et Hannibal rencontre ses lèvres avant que Will ne puisse finir la phrase. Il peut sentir la bite de Will traîner contre ses vêtements, les humidifier avec quelques gouttes, se remplir lentement mais sûrement, et Hannibal peut à peine se soucier de l’état de son pantalon. Il glisse sa langue dans la bouche de Will, goûtant la menthe encore fraîche, allant plus loin et chatouillant le palais de la bouche de Will avec le bout de sa langue, mémorisant la forme de ses dents quand Will mord sur sa langue ou ses lèvres.

« Reste ici » ordonne Hannibal, gagnant un gémissement frustré contre ses lèvres qui est réduit au silence une seconde plus tard. Il cherche le lubrifiant à l’intérieur du tiroir à sa gauche, en verse généreusement dans ses mains. « Je pensais que tu me laisserais m’occuper de toi » dit Hannibal, enveloppant la bite dure de Will dans sa main, pompant lentement, sa poigne lâche contrairement à celle Will, voulant qu’il se torde dans le lit et mendier pour plus.

« Tu prenais trop de temps » s’essouffle Will, les yeux roulant dans ses orbites quand il sent enfin le toucher d’Hannibal sur lui, balançant les hanches dans le poing glissant d’Hannibal.

« Un jour, je t’apprendrai à te comporter » murmure Hannibal, laissant des suçons partout sur la clavicule et le torse de Will, ses dents mordillant ses mamelons, la salive d’Hannibal s’accumulant sur sa peau et tombant sur les draps. Il suce le mamelon gauche de Will, serrant sa poigne sur la bite de Will en même temps avant de la relâcher. Hannibal goûte la douleur aiguë de la maladie dans la sueur de Will, remontant jusqu’à sa gorge. Le corps de Will brûle sous lui, entre la fièvre et l’excitation Hannibal sait que Will doit brûler à l’intérieur, et le désir de s’enfoncer en lui est irrésistible.

Will expire, passant ses bras sur les épaules d’Hannibal, l’attirant vers ses lèvres. Ils s’embrassent la bouche ouverte et mouillée, une traînée de bave de la bouche d’Hannibal glissant sur le menton de Will, les bruits moites de leurs langues à peine plus silencieux que le bruit humide de la main d’Hannibal pompant la queue de Will.

« Si tu veux être mon daddy, Hannibal » murmure Will contre ses lèvres, et la façon dont la prise sur sa queue se resserre ne passe pas inaperçue, répondant en quelque sorte par les plus doux gémissements. « Tu devras apprendre à m’apprivoiser ».

« Es-tu un morveux, Will ? » gémit Hannibal, sa propre bite suppliant qu’on lui prête attention et pas seulement cette taquinerie. Will rit de tout son cœur contre sa bouche, et le sourire de Will est le plus beau spectacle, faisant des rues de Florence passer de l’or à un gris ennuyeux en comparaison. 

« Bien pire » lui dit doucement Will, le murmurant comme un secret, frôlant ses lèvres contre celles d'Hannibal et lui refusant le baiser à la dernière seconde. « Je suis celui que tu as choisi comme âme sœur ».

« Terrible, méchante chose » gronde Hannibal, agrippant fermement la bite de Will en se relevant. Le sourire ne quitte jamais le visage de Will alors qu’Hannibal le libère, lui prend les chevilles et jette ses jambes sur ses épaules.

Hannibal sait que Will n’aime pas recevoir toute son attention, se sentant inutile dans leur ébats amoureux, incapable de toucher Hannibal de la même façon. Hannibal se fiche de ce genre de réciprocité. Les gémissements et le plaisir de Will sont plus que suffisants pour lui, le nourrissant comme des bûches à un feu, et il est prêt à profiter de cette nuit, et montrer à Will combien il aime le voir se relâcher et trembler sous ses doigts. 

Hannibal sait aussi que Will préfère être préparé le moins possible et que c’est indispensable pour la pénétration car il veut être encore capable de le sentir à l’intérieur, mais pour ce soir, ça ne fera pas l’affaire. Hannibal laisse la bite de Will seule, la tête coulante d'un rouge furieux, et procède à écarter les fesses de Will avec ses mains, les doigts forts mordants la chair tendre jusqu’à ce qu’elle blanchisse sous ses doigts. 

Will crie au premier coup de langue, une longue bande sur son anneau de chair jusqu’à ses couilles avant qu’Hannibal n’enterre son visage entre ses fesses, donnant des coups de langue de chat chauds sur la bordure ronde qui est déjà béante et dans le besoin. Encore et encore, appuyant à l’intérieur, ouvrant le muscle et dessinant des cercles autour de lui ; les jambes de Will tremblent sur ses épaules et le sentir atteindre son point de rupture est la sensation la plus délectable.

« Hannibal – » gémit Will et il est splendide. Fatigué et malade, il n’y a pas de combat à l’intérieur de lui pour faire taire ses plaintes ou les transformer en gémissements. Will est aussi vocal qu’il ne l’a jamais été quand un doigt glisse en lui avec la langue d’Hannibal, lui faisant cambrer le dos comme les fois où il souffrait. 

Un autre doigt se joint et il est proche du point où Will commence à mendier pour être rempli, se tortillant loin du toucher d’Hannibal. Et comme une horloge, Hannibal lève son regard et le voilà, l’attachant froncement de sourcils de Will, se battant contre lui-même dans sa merveilleuse tête, déchiré entre ses propres désirs et ceux d’Hannibal.

Le son humide que fait Hannibal quand il libère le trou de Will de sa bouche est tellement obscène et pendant une seconde il peut voir quelque chose de comparable à un flash soulagé sur le visage de Will, avant qu’il disparaisse complètement. Oh, comme Will le connaît bien.

« Tu vas me contrarier ce soir, chéri ? » demande Hannibal, ajoutant un autre doigt au trou de Will, le remplissant gentiment, juste timidement où il sait que la prostate de Will est, suppliant déjà d’être martelé. Will est brûlant, chaud et mouillé de lubrifiant et de salive, et Hannibal se régale. « Ou tu vas être un bon garçon pour daddy ? ».

« Merde ! » s’écrie Will. Une autre goutte de sperme coule de la tête spongieuse de sa queue et des mares de plaisir s’étalent sur le ventre d’Hannibal à cause de son excitation.

« Ton langage, mon garçon » le réprimande Hannibal, mordant la chair de Will pour cacher son sourire à la nouvelle perversité de Will.

Le regard de Will est embrumé, son souffle est désespéré et le fard rose recouvre presque tout son corps. Will est beau et son visage se tord entre la douleur et la honte et ce qui doit être l’acceptation réticente et la défaite contre des désirs qu’il ne savait pas qu’il avait quand il gémit, ouvrant davantage ses jambes pour Hannibal.

« Bon garçon » loue Hannibal, se redressant, poussant ses doigts jusqu’au bout, appuyant sur la prostate de Will en un mouvement rapide. Will hurle, se courbant si fort qu’un instant Hannibal est sans voix, la cicatrice sur son ventre brille dans l’obscurité, mise en évidence par la faible lumière, elle s’étend sur la peau de Will, et Hannibal le pilonne, suivant sa forme avec sa langue.

« Daddy, s’il te plaît, daddy » marmonne Will, les mains saisissant rapidement les cheveux d’Hannibal. Ses yeux brillent de larmes, ses propres hanches bougent docilement au rythme des doigts d’Hannibal. « Hannibal, s’il te plaît ». 

« Mon précieux chéri et beau garçon » gémit Hannibal, se blottissant contre la gorge de Will, se jetant sur le corps mince de son amant, ignorant la bite trempée de Will contre ses vêtements, s’assurant plutôt de traîner ses hanches contre celles de Will, leur donnant à tous les deux quelques frictions nécessaires. « Quel genre de monstre serais-je si je ne te donnais pas ce dont tu as besoin? ».

Will tripote la fermeture éclair d’Hannibal sans réfléchir avant qu’Hannibal ne l’attrape par le poignet, tirant ses mains loin. Le trou de Will reste béant quand il retire ses doigts et Will gémit, se fracassant les hanches contre le vide.

Hannibal se déshabille rapidement, conscient du soulagement de Will quand il le voit jeter ses vêtements au hasard avec ses sous-vêtements quelque part. Traîner sa propre bite le long de la fente du cul de Will est une bouffée d’air frais dans les poumons brûlants d’Hannibal. Hannibal peut reconnaître comment sa queue lui fait mal, le léger ton pourpre qui recouvre sa tête enflée quand il tourne son pouce sur la fente, étalant son liquide pré-séminal tout le long avec un peu plus de lubrifiant. 

Sa bite s’accroche à la fente de Will et Hannibal doit fermer les yeux. Will geint dans sa frustration et son impuissance. Hannibal le percute d’un coup profond, avant que Will saute directement à sa gorge avec ses dents, et c’est surnaturel. Will est brûlant, comme des charbons blancs et de la lave injectée directement dans ses veines. Il repose sa tête sur l’épaule de Will, son corps s’effondrant au-dessus de Will dans un bruit si fort et humide qu’un des oreillers tombent au sol. 

« Will, tu sens – » commence Hannibal, mais Will l’attrape par les cheveux, l’amenant brusquement à heurter sa bouche. 

« Bouge putain » grogne Will, gémit et enroule ses jambes autour de la taille d’Hannibal. Hannibal ne sait pas quelle est sa dernière pensée avant de commencer à bouger, à enfoncer ses dents dans la chair de l’épaule de Will, à le marteler comme un homme possédé. 

Will s’ouvre pour lui comme à chaque fois, comme une fleur en pleine floraison, tendre et crue, le rencontrant à mi-chemin à chaque poussée. Hannibal fait de son mieux pour l'épingler contre le lit et Will s’exécute, les bras ouverts et la tête rejetée en arrière, gémissant bruyamment et clairement pour qu’Hannibal se noie en lui. Will est chaud, glissant et ouvert, chaque molécule de son corps tremble, sa bite traîne contre les poils trempés de l’abdomen d’Hannibal, ce qui le rend collant avec du liquide pré-éjaculatoire, lubrifié et transpirant. L’odeur de l’excitation se mélange dans l’air avec leur sueur et le charmant parfum de maladie de Will ainsi que la douleur métallique du sang qui vient de la plaie laissée par Hannibal à un moment donné dans les dernières minutes sur la clavicule de Will.

« Will » gémit Hannibal, essayant de prendre sa bite avant que Will ne lui tape la main aveuglément.

« Putain baise-moi, Hannibal ! » crie-t-il, les yeux aveuglés et les muscles tendus. Hannibal ne peut pas le lâcher du regard, secoue sa tête pour repousser les mèches de cheveux tombées sur son front et qui essayent d’obscurcir sa vue. 

Hannibal se détache de Will et il est reconnaissant qu’il n’y ait pas un seul couteau à proximité ou il n’aurait jamais survécu à la colère de Will. Will gémit comme une bête et Hannibal le retourne sur le lit, le tenant par la nuque avant qu’il ne le frappe à nouveau à l’intérieur, « OUI ! » crie Will, levant ses hanches et cambre le dos de cette façon qu’il sait qu’Hannibal aime, sa poitrine et son visage placés contre le lit, le cul en l’air pour qu’Hannibal l’attrape à la taille et claque encore et encore contre sa prostate à chaque poussée. 

« Regarde-moi » lui ordonne Hannibal en le tirant par les cheveux. D’où il s’agenouille, s’enfonçant dans la chair de Will, il peut voir les joues rougies de Will, les yeux bleus presque complètement noirs à moitié ouverts et les cheveux collés à son visage, des traînées de larmes et une mare de bave sous sa bouche, obscurant les draps. 

Hannibal plante ses doigts et laisse des marques blanches qui fleuriront en bleus violets demain matin sans aucun doute, il pousse tout ce qu’il peut à l’intérieur et s’éloigne presque jusqu’à ce que la seule chose qui étire encore le trou de Will soit la tête de sa queue avant qu’il ne claque à l’intérieur encore.

La queue de Will est trempée de liquide, un long fil collant s’accumule sous lui dans une flaque, il gémit et crie et sa gorge doit être endolorie à ce point ; Hannibal le tient par les cheveux avec une poigne serrée et son cuir chevelu doit brûler. Le corps de Will l'aspire à l’intérieur et Hannibal veut qu’il réussisse. Hannibal serre les dents si fort que s’il pouvait y penser, il aurait peur de les briser, mais pour le moment, la seule chose qui lui vient à l’esprit est le corps de Will, ses cris et ses gémissements déchirés, à quel point il est tendu et chaud, ses membres qui tremblent et…

« Hannibal, s’il te plaît, j’ai besoin, j’ai besoin – ». Hannibal le tire par les cheveux vers sa poitrine, Will accrochant rapidement ses bras autour de son cou. Il bouge une de ses mains pour tenir Will par la gorge, et celle qui agrippe ses cheveux se déplace vers son abdomen, caressant sa cicatrice. 

« Jouis pour moi, mon cher garçon » grogne Hannibal contre son oreille d'un ton bas et sombre et Will jouit, de longs jets blanc venant de lui et il s'agite, tremblant dans les mains d’Hannibal, si faible qu’Hannibal le jette encore sur le lit, le dos contre le matelas. Le visage de Will est rouge, ses membres sont étendus de la même façon qu’ils ont atterri, son expression est d’une béatitude complète et Hannibal tient sa bite dehors, jouissant partout sur le corps de Will, des fils de sperme décorant la chair rose et les ecchymoses rouges avant qu’il s’effondre à côté de Will. 

Hannibal ne sait pas s’il s’est évanoui entre son orgasme et maintenant, mais s’il l’a fait, sa respiration ne s’est pas améliorée du tout et celle de Will non plus. La seule chose qui change, c’est que Will saisit sa main et il tremble encore, le cœur battant en lui. 

« La prochaine fois » lui dit Will en arrêtant de reprendre son souffle. « Demande-moi simplement ceci ».

Hannibal rit bruyamment et jovialement, mais toujours à bout de souffle. « La prochaine    fois » lui assure-t-il tandis que Will souffle du nez en retour. Ils restent comme ça pendant un moment, allongés l’un à côté de l’autre, se tenant la main jusqu’à ce qu’ils puissent avoir un rythme cardiaque normal. 

Hannibal est le premier à bouger, se redressant dans le lit et tenant la tête de Will.

« Bois, mon amour » dit-il à Will, apportant le verre d’eau près de ses lèvres gercées. Will boit l’eau lentement, ce n’est pas froid mais c'est rafraîchissant et ça tombe de ses lèvres jusque sur sa gorge en fils minces qu’Hannibal permet parce que les draps sont déjà ruinés de toute façon. « Penses-tu pouvoir avaler les pilules? » demande Hannibal et le cerveau de Will prend un moment avant de se rappeler que oui, il est techniquement encore malade, même si son corps ne peut pas faire la distinction entre avoir un léger mal d’estomac et d’être baisé jusque dans l’oubli.

Il hoche la tête, et la prochaine chose qu’il sait c'est qu'Hannibal lui donne deux pilules et le reste de l’eau, l’aidant à s’asseoir contre les oreillers. Hannibal quitte la pièce pour la salle de bain et revient avec une serviette humide qui, Dieu le bénisse, est froide et Will gémit quand elle touche sa peau brûlante lorsqu’Hannibal nettoie sa semence et sa transpiration.

« Je remplis la baignoire, tu vas me laisser te laver » lui dit Hannibal, et Will n’a pas l’énergie de faire un commentaire. « Et demain » poursuit Hannibal, se blottissant contre sa tempe, prenant leurs odeurs collées à Will. « Je t’apporterai le petit déjeuner au lit ». 

Will fait un bruit qu’Hannibal pense être un rire si seulement Will avait eu de l’énergie en lui.

« J’ai l’impression que c’est mon anniversaire plutôt que le tien » dit Will, la voix se brisant pendant qu’il parle.

« Ne te méprends pas, mon garçon chéri » lui dit Hannibal en embrassant doucement le visage de Will. « C’est le meilleur que tu puisses me donner. Mais si tu le souhaites, nous pouvons le répéter le jour de ton anniversaire ». Will souffle du nez affirmativement à nouveau, laissant Hannibal le sortir du lit et le porter à la salle de bain.

« Mmh peut-être » murmure Will, trop content et comblé pour garder les yeux ouverts.

« Si c’est ce que tu veux, j’annule le nouveau chien ».

« Attends ! Non, je veux le chien » dit Will en ouvrant précipitamment les yeux, maintenant éveillé et faisant rire Hannibal à nouveau.

« Tout ce que tu souhaites, Will ».

Notes:

C'est la première fois que je traduis une fanfiction de l'anglais au français ! J'ai beaucoup aimé faire ça, j'espère que vous aimerez. N'hésitez pas à aller voir le profil de Angelic_Disaster pour pleins d'autres fanfictions de qualité ! <3 <3